Arrivés à Beijing mi-aout, 94 journalistes issus de 84 pays de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique du Sud, de l’Europe de l’Est et des Caraïbes ont été initiés ce mardi 27 aout aux techniques de gravure traditionnelle chinoise. Objectif, apprendre la méthode de création des caractères anciens afin de mieux comprendre la beauté des caractères chinois.

Les chinois sont attachés à leur culture et la font découvrir avec fierté aux invités qu’ils reçoivent sur leur sol. C’est dans ce cadre que durant deux heures d’horloge, professeur Li Zhe a partagé les secrets de la gravure ancienne de l’Empire du milieu.

Ce spécialiste du domaine a indiqué aux apprenants du Centre international de communication et de presse de Chine (CIPCC) que la gravure des sceaux est une forme d’art chinois unique qui associe la calligraphie et la gravure pour créer des sceaux.

Selon l’UNESCO, l’art de la gravure des sceaux fait partie des beaux-arts chinois. ‘’Si au commencement le sceau servait de signature ou de signe d’autorité, son usage s’est propagé à toute la société et dans une grande partie de l’Asie’’, apprend-on auprès de l’agence onusienne chargée de l’éducation, la science et la culture.

En 2009, la gravure des sceaux chinoise a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Les archéologues, dans leurs recherches, ont découvert trois sceaux en bronze dans les ruines de Yinxu à Anyang, province du Henan. Ce qui, selon leur déduction, est une preuve éloquente que les sceaux chinois étaient produits à l’époque de la dynastie Shang (1600-1046 avant Jésus-Christ).

Sous cette dynastie, le sceau était un symbole de statut et de pouvoir. D’après les enseignements du professeur Zhe, au cours des dynasties Song et Yuan, entre les 10^e et 14^e siècles, les lettrés ont participé à la conception et à la gravure des sceaux, donnant ainsi naissance à l’art des sceaux, qui intègre la calligraphie, la peinture et la littérature.

‘’L’art de la gravure des sceaux est profond et vaste, révélant le charme des caractères et de la culture chinois anciens’’, explique-t-il, tout en énumérant les trois points clés de la gravure des sceaux : l’écriture, la mise en page et la gravure.

Très enthousiasmés et déterminés à apprendre aux côtés des chinois pour bâtir ensemble une communauté d’avenir partagés, les participants ont été soumis à un exercice pratique pour concevoir des sculptures des sceaux.

Pour réaliser une gravure, ‘’le dessin est d’abord tracé sur papier, puis gravé à l’envers dans la pierre à l’aide d’un couteau’’. Cet art exige, outre la ‘’maîtrise de la calligraphie traditionnelle, une grande virtuosité, l’artiste ne disposant que d’un espace minuscule, où chaque courbe, chaque épaisseur de trait compte’’.

Cet art traditionnel chinois continue d’être utilisé dans des documents officiels ou correspondance privée.