Situé à Jinhua, l’Institut des études africaines de l’Université normale de Zhejiang (IASZNU) a été fondé en septembre 2007 par le professeur Liu Hongwu ; sous l’égide du ministère de l’Éducation et du ministère des Affaires étrangères. En Chine, il s’agit du premier institut spécialisé dans les études sur l’Afrique.
Son fondateur, le professeur Liu Hongwu, a fait ses études à l’Université de Lagos, au Nigéria, et à l’Université de Dar es Salaam, en Tanzanie. De retour dans son pays, il se consacre à l’enseignement et a réussi, au fil du temps, à faire de l’IASZNU, une institution incontournable sur les affaires africaines en Chine.
L’institut qu’il dirige propose deux programmes de doctorat interdisciplinaires, notamment en éducation africaine et développement social et histoire des relations sino-africaines, un programme de master interdisciplinaire en études africaines, un programme de master 1 en politique et deux programmes de master 2 en éducation africaine et sciences humaines africaines.
Ce lauréat du « Prix de l’amitié Chine-Afrique-Les dix Chinois qui ont fait bouger les peuples africains » a ses côtés le Professeur Yoro Diallo, chercheur principal et directeur exécutif du Centre d’études francophones de l’Institut des études africaines, médaillé la plus haute distinction que le gouvernement est chinois accorde à un étranger.
Ce vendredi 25 octobre, c’est cet ancien conseiller à l’ambassade du Mali en Chine qui a accueilli les journalistes africains en formation dans l’Empire du milieu pour une visite guidée à l’Institut des études africaines.
‘’La Chine a engagé toutes les actions nécessaires pour que les nouvelles générations puissent se retrouver dans le domaine de l’éducation. Elle met à la disposition de l’Afrique. Nous faisons en sorte que le maximum de jeunes africains puissent être formés en Chine et que de jeunes chinois soient formés en Afrique pour marcher ensemble sur la voie du progrès de la modernisation que nous nous souhaitons’’, ambitionne le Professeur Diallo.
L’IASZNU dispose plus de 52 membres du personnel, dont 8 professeurs et 8 professeurs associés. Sur place, apprend-on, tous les chercheurs ont effectué des visites universitaires ou des recherches sur le terrain dans les pays africains. Au total, 34 projets de recherche parrainés par la Fondation nationale des sciences sociales ont été entrepris par l’institut et plus de 210 projets de recherche commandés par le ministère de l’Éducation, le ministère des Affaires étrangères et diverses organisations coopératives internationales.
Il a eu à mener des recherches théoriques fondamentales et des recherches stratégiques pratiques de manière approfondie, en mettant l’accent sur les aspects du développement contemporain de l’Afrique et de la coopération sino-africaine dans la nouvelle ère.
A date, l’institut compte 20 centres de recherche internationaux et régionaux, ainsi qu’un Bureau administratif et un Bureau d’administration de la recherche et de la coopération internationale. Parmi les établissements d’enseignement supérieur chinois, il est le premier institut à avoir fondé le Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique (CATTF), le premier Musée africain, le premier Musée des échanges Chine-Afrique, le Centre de traduction des études africaines, la Bibliothèque de littérature africaine et la Base de données professionnelle des études africaines.
Depuis sa création, l’Institut des études africaines a noué des relations de coopération avec plus de 20 universités et instituts en Afrique. Il établi une branche en Afrique du Sud et a créé des Instituts Confucius au Cameroun, au Mozambique, en Tanzanie et en Afrique du Sud. Durant 5 années consécutives, il a été déclaré meilleur centre d’études régionales par le Global Go To Think Tank Index Report.
L’IASZNU par ailleurs a organisé une série de conférences académiques lors du Forum des think tanks sino-africains, du Forum des médias et des think tanks sino-africains, qui ont eu une grande influence.
En octobre 2010, il a ouvert le premier Musée africain, consacré à la civilisation africaine parmi les établissements d’enseignement supérieur chinois. Treize ans plus tard, il a construit un deuxième muséeaxé sur les échanges Chine-Afrique, qui vise à présenter les échanges entre la Chine et l’Afrique à travers les âges dans différents domaines tels que la politique, la culture, l’art, l’économie et le commerce.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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