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Abdoul Karim Bah tué d’une balle à la tête à Hamdallaye : ‘’Celui qui a tiré sur lui portait une cagoule noire’’

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Il était 15h ce jeudi 16 février lors de la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) NDC quand la balle a atteint Abdoul Karim Bah sans lui laisser aucune chance de survie. Agé de 19 ans, le défunt exerçait la profession de taxi-motard pour subvenir à ses besoins. 

Ce vendredi, un reporter de VisionGuinee s’est rendu dans la maison mortuaire. Binta Keita, grand-mère de la victime et son ami d’enfance Maladho Diallo, ont accepté de témoigner.

‘’Mon petit-fils était conducteur de taximoto. Dans la journée d’hier comme d’habitude, il est sorti travailler. Mais comme ça n’allait pas avec la manifestation, vers 13h, il est rentré se reposer. J’étais couché quand il est venu me demander de l’eau à boire. Après, il est ressorti. Peu de temps après, je suis sortie de la chambre. J’ai entendu des gens dire que les agents des forces de l’ordre sont rentrés dans le quartier. J’ai demandé à ce que tout le monde rentre’’, explique Binta Keita.

‘’C’est là que des jeunes m’ont annoncé qu’ils ont tiré sur Karim. Vu que je ne porte pas bien, j’étais sous le choc. C’est son oncle qui est venu m’annoncer son décès’’, souligne-t-elle, réclamant le corps de son petit-fils pour procéder à son inhumation.

Maladho Diallo était en compagnie de son ami d’enfance quand ce dernier a été fauché par une balle qui a été fatale. ‘’On a grandi ensemble à Hamdallaye 1. Il était taxi motard. Hier, il a travaillé jusqu’à 13h, il est rentré pour garer sa moto. Nous étions dans le quartier, les policiers étaient sur la route Le Prince. Ils sont rentrés dans le quartier. Quand ils ont tiré sur mon ami à la tête, il est tombé dans les caniveaux’’, explique ce témoin oculaire.

A la question de savoir si le défunt était un manifestant, notre interlocuteur répond que ‘’nous étions partis avec un de nos amis qui nous a demandé d’aller l’accompagner pour rechercher son petit-frère. Ils lui ont tiré dessus devant moi et il est tombé par terre devant moi. Il ne manifestait pas’’.

Sur les circonstances du drame, il affirme que ‘’nous étions derrière une cour dans le quartier. On n’a pas retrouvé l’enfant qu’on cherchait. Tout à coup, les policiers ont débarqué. Dès que mon ami a jeté un coup d’œil, on lui a tiré sur la tête. Celui lui a tiré sur lui portait une cagoule noire. Quand il a tiré, il a eu peur et est remonté en courant. C’est un militaire’’.

Regrettant la mort de son ami d’enfance, Maladho demande aux jeunes de son âge ‘’d’arrêter de sortir lors des manifestations, parce que ça ne sait à rien. Ce n’est pas la première fois ni la deuxième fois qu’on sort. Mais ça ne sait à rien maintenant. Je leur demande d’arrêter de sortir parce que moi. Ce qui s’est passé hier m’a servi de leçons. Je suis vraiment triste d’avoir perdu mon ami sous mes yeux’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

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