[dropcap]J[/dropcap]e voudrais solliciter tous les partenaires sociaux une trêve sociale pour que nous consacrions toutes nos énergies, tous nos talents, toutes nos compétences à éviter des crises devenues récurrentes et cycliques’’.
Tel est l’appel lancé lundi soir par le président Alpha Condé, qui s’adressait à la classe politique et syndicale dans une adresse à la nation. Le chef de l’Etat souhaite que les guinéens s’investissent dans la création des richesses pour endiguer la pauvreté dans notre pays.
Du berger à la bergère, le syndicaliste Aboubacar Soumah à l’origine de la grève des enseignants indique au président Condé que ‘’la trêve sociale ne se demande pas en pleine crise’’.
Il affirme que les revendications des enseignants perdurent. ‘’C’est lorsqu’on aura trouvé une solution que nous allons envisager une trêve. Nous ne pouvons le faire avant’’, assure-t-il.
L’homme fort du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) exige que ‘’l’Etat satisfasse nos revendications avant de demander une trêve’’. En plus, insiste-t-il, ‘’nous avons accordé une trêve à ce gouvernement de 2010 à 2014. Durant cette période, nous n’avons rien revendiqué. Donc, nous ne saurons nous résigner tout le temps’’.
Le syndicaliste se demande ‘’comment on peut on accorder la trêve à un gouvernement dont les membres sont en train de mener une vie ostentatoire ?’’. A ses détracteurs, il balance : ‘’Nous, enseignants, nous ne saurons être d’éternels perdants, d’éternels résignés’’.
Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info