[dropcap]U[/dropcap]n accord a été paraphé tard dans la nuit du mardi 13 mars au Palais du peuple. Gouvernement et syndicalistes ont accordé leurs violons sur le paiement intégral des 40%  de la valeur monétaire du point de l’indice à 1030.

Aboubacar Soumah, le visage de la grève, a admis qu’il n’a pas pu échanger avec sa base avant de suspendre le mot d’ordre de grève.

‘’Je n’ai pas pu échanger avec toute la base compte tenu du fait que les objectifs étaient déjà atteints. Vu qu’on ne pouvait pas rallier le siège du SLECG étant donné que l’opposition avait programmé sa marche, nous avons fait appel à des enseignants et bureaux du SLECG dans les communes de Conakry, au palais du peuple’’, explique celui qui est passé de rebelle à interlocuteur du gouvernement.

Au palais du peuple, il affirme que les résultats des négociations ont été présentés à des représentants du SLECG. ‘’Les résultats ont été approuvés et nous avons décidé de suspendre la grève’’, ajoute-t-il.

Il fait remarquer que le président Alpha Condé, qui le vouait aux gémonies dès les premières heures de la crise, a finalement accepté de lacher du lest. ‘’Nous estimons que c’est lui qui a donné l’ordre à ses représentants [Tibou Kamara, Gassama Diaby] de signer les engagements’’, dit-il, rappelant au pensionnaire de Sékhoutouréyah qu’un “chef de l’Etat doit toujours respecter ses engagements. Nous avons confiance en lui. C’est pourquoi, nous avons signé le protocole d’accord’’.

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info