[dropcap]L[/dropcap]e Premier ministre a opposé un niet catégorique a toute augmentation de salaires des enseignants. Kassory Fofana assure que son gouvernement a fourni de gros efforts pour éviter la crise dans l’éducation.

Pour le patron de la primature, “sauf si on veut être irresponsables, il n’est pas possible de changer en 2018 et 2019 les niveaux de salaires. Parce que ça couperait la Guinée de l’aide internationale. On ne peut pas se le permettre maintenant’’.

“Le Premier ministre se permet de dire que l’Etat n’a pas les moyens, comment il était ici ?”, demande le secrétaire général du SLECG à des enseignants qui rétorquent en chœurs : “Kassory voleur, Kassory voleur” avec des pancartes sur lesquelles il est écrit : “A bas Kassory !”, “Kassory zéro!”, “Kassory corrupteur !”

“Nous savons dans quelles conditions il a quitté la Guinée pour aller faire sa prétendue formation de doctorat. Nous savons comment il est parti. Il a acheté des villas aux Etats-Unis, avec quels moyens financiers ?”, cherche à savoir Aboubacar Soumah.

A la menace du Premier ministre de radier des effectifs de la fonction publique tout enseignant qui ne reprendra pas le chemin des classes avant le 31 décembre, le syndicaliste répond : “Il n’a qu’à tenter de radier un seul enseignant”.

“Il parle de construction de logements sociaux. Au Bloc des professeurs à Donka, ce ne sont même pas des professeurs qui y sont logés. Où sont logements qu’ils ont construits ?”, s’interroge encore le meneur de la grève des enseignants qui estime que les “logements qu’ils construisent ne sont pas à la portée des travailleurs”.

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info