[dropcap]H[/dropcap]ier, porte-parole de l’opposition. Aujourd’hui, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla est sur sellette. Face à la presse, il s’est efforcé jeudi à convaincre de l’opinion du bien-fondé du marché que la Guinée a conclu  avec la société Albayrak pour la réhabilitation, l’extension, la gestion, l’exploitation et l’entretien du port de Conakry.

Les syndicats de la plateforme portuaire, eux, sont vent debout et exigent la résiliation du contrat avec Albayrak. Ce vendredi, leur mouvement de protestation a été tué dans l’œuf par les forces de l’ordre devant la bourse du travail.

Furax, le secrétaire général de la délégation syndicale du port s’est lâché devant la presse. ‘’M. Aboubacar Sylla, c’est quelqu’un qui a souffert. Il a traversé le désert dans l’opposition (…). Aujourd’hui, il se retrouve porte-parole du gouvernement, il a été purement et simplement piégé par Alpha Condé’’, estime le syndicaliste, meneur de la grogne au port autonome de Conakry.

Le ministre Aboubacar Sylla, qui démontait les arguments des syndicats, a déclaré à la qu’il ‘’n’y a eu aucune aliénation du patrimoine’’, précisant que le contrat dont il est question est une mise en concession du port de Conakry pour une période de 25 ans. Il affirme qu’en lieu et place des licenciements pour réduire les effectifs, la société Albayrak créera plutôt de nouveaux emplois, tout en améliorant les traitements des travailleurs.

‘’Il est dit que le recrutement du personnel se fera par les turcs. Ce sont eux qui investissent, alors ce sont eux qui recrutent. Ceux qui seront licenciés, leur indemnisation se fera avec l’Etat guinéen’’, assure pour sa part Cheick Chérif Touré.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 666 905 416/boussouriou.bah@visionguinee.info