[dropcap]L[/dropcap]es opposants au régime de Conakry étaient en conférence de presse dans la matinée de ce lundi 27 juin. Il était question pour ces leaders de dresser la situation sociopolitique du pays qu’ils veulent diriger chacun.

Dans son exposé introductif, leur porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, après avoir dégagé des ‘‘manquements’’ qui existent tant au niveau de l’Assemblée nationale qu’au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a lancé une alerte de détresse.

‘‘Nous avons envie de dire qu’au moment où nous vivons, l’heure est grave’’, a-t-il indiqué. Pour justifier ses dires, le président de l’Union des forces du changement (UFC) a déclaré que cela s’explique par le fait que ‘‘tous les principes et tous les piliers qui font l’Etat de droit et une république démocratique sont ébranlés dans notre pays’’.

Citant à titre d’exemple le processus électoral qui, selon le député Sylla, se passe aujourd’hui dans l’ignorance totale du déroulement par l’opposition républicaine. ‘‘Alors que ceci n’est pas normal. Nous sommes, comme les autres partis politiques, des principaux et privilégiés acteurs, il est normal que nous soyons informés de ce processus’’, a enseigné le porte-voix des adversaires politiques d’Alpha Condé.

‘‘Il n’y a pas de dialogue non plus dans le pays. Aucune passerelle n’existe entre le pouvoir et l’opposition. Et même les institutions, qui devraient servir de cadre de débat, de concertation et de décision, ne fonctionnent pas normalement. Je veux dire qu’au jour d’aujourd’hui, le comité de suivi, qui était censé être le cadre de dialogue entre les partis politiques pour parler du processus électoral, notamment de l’application de l’Accord inter-guinéen du 20 août dernier, est mort. Son mandat est arrivé à expiration. Donc, ce cadre de dialogue n’existe plus’’, a-t-il conclu.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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