[dropcap]D[/dropcap]es journalistes du groupe de presse L’Indépendant/Le Démocrate ont décidé d’assigner en justice leur employeur Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition républicaine. Les plaignants constitués en collectif de journalistes réclament plusieurs mois d’arriérés de salaire et dénoncent des licenciements qu’ils qualifient d’abusif.
Dans un document signé le porte-parole des grévistes et transmis à notre rédaction, plus d’une dizaine de journalistes employés au groupe de presse L’Indépendant/Le Démocrates ont porté plainte contre Aboubacar Sylla pour non-paiement d’arriérés de salaire, dit-on, allant de 6 mois à trois ans.
Les titulaires ou membres du comité de rédaction exigent le paiement de six mois de salaire (d’avril à maintenant). Quant aux stagiaires, ils n’auraient pas touché leur pige de janvier à juin 2014. Pis encore, le journaliste Moise Sidibé ne serait entré en possession de son salaire de septembre 2009 à octobre 2012. Sa consœur Oumoul Khairy Chérif se trouverait également dans la même situation.
Tout en poursuivant Aboubacar Sylla pour non-paiement d’arriérés de salaire, les journalistes grévistes du groupe de presse L’Indépendant/Le Démocrate parlent de licenciements abusifs. Selon le contenu de leur plainte, des stagiaires et titulaires ont vu leurs noms supprimés de l’ours dans les deux journaux, sans aucune explication. Ils estiment également avoir été diffamés par leur employeur qui voit en ce débrayage une manipulation par ses adversaires politiques.
Contacté par nos soins, Aboubacar Sylla balaie du revers de la main les accusations portées contre sa personne. ‘’Je ne suis ni de près, ni de loin concerné par cette plainte. Ils ont à faire avec le directeur de publication du groupe de presse (Dian Baldé, Ndlr). Je suis tranquillement chez moi’’, s’est-il défendu au bout du fil. ‘’Ces journalistes ont décidé de partir en abandonnant leur emploi. Depuis leur départ, les deux journaux sont régulièrement imprimés. Ce qui signifie que leur départ n’entrave en rien le fonctionnement du média’’, poursuit-il.
Joint au téléphone, Dian Baldé confirme être la principale personne visée par une convocation. ‘’J’ai reçu une convocation du Tribunal de Première Instance de Mafanco. Je me suis présenté ce lundi. Malheureusement, les plaignants n’y étaient pas. Le procès a été renvoyé à la huitaine’’, dit-il. Toutefois, le directeur de publication de L’Indépendant/Le Démocrate n’exclut pas la piste de règlement à l’amiable de l’affaire. ‘’Vous savez, un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. L’AGEPI (Association Guinéenne des Editeurs de Presse Indépendante) a initié des démarches pour concilier les deux parties en conflit. Mais vu que les grévistes sont pressés au lieu d’attendre, ils ont décidé de saisir la justice’’, déplore-t-il.
Côté grévistes, on justifie la saisine de la justice par le retard qu’a accusé le dossier. ‘’Il fallait qu’on passe à la vitesse supérieur. On ne pouvait plus attendre’’, peste l’un des journalistes, sous couvert de l’anonymat.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 664 93 14 04
Avec il veulent diriger un pays. ça se voit deja pour quoi certain sont en politique; il failli juste à ses devoir quand on le reproche il prend le manteau politicien et accuse ses adversaire. Moi, mon qui se lance dans la politique je le quitte à la munite car il commencera à mentir à ses employers commes à ses militants. JAMAIS!!!!!!!!!!!!!!!!!!