[dropcap]L[/dropcap]a présidentielle doit être précédée par les communales, s’exclame le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla. Les opposants et la mouvance présidentielle ne filent pas le même coton sur l’ordre d’organisation des élections (communales et présidentielle). Malgré la ‘’main tendue’’ du pouvoir pour la reprise du dialogue politique, l’opposition a annoncé la reprise de ses manifestations par une journée ville morte, le 2 avril.
Avant de retourner à la table de négociations, ‘’nous avons exigé que la Ceni gèle ses activités parce que ça ne sert à rien de dialoguer si c’est pour nous mettre face à des faits accomplis’’, se défend le porte-parole des opposants sur la radio Lynx Fm.
‘’Nous n’irons pas au dialogue si les conditions posées préalablement ne sont pas satisfaites. Le chronogramme sur la présidentielle est tout à fait légal, vu que le scrutin s’inscrit dans les délais constitutionnels. Mais il faut absolument que la présidentielle soit précédée par les élections communales’’, ajoute Aboubacar Sylla.
Pour le porte-parole de l’opposition, ‘’la Ceni doit purement et simplement annuler le chronogramme électoral car le dialogue s’il se tient se penchera sur la question. Donc ce serait donc totalement absurde que ce chronogramme soit maintenu’’.
Aux dires de M. Sylla, ‘’tout le combat que mène l’opposition va dans le sens de modification du chronogramme, de manière à ramener les communales avant la présidentielle du 11 octobre’’. Mais, assure-t-il, ‘’il n’est pas question de boycotter la présidentielle. Il est plutôt question d’imposer à ce pouvoir le respect des lois de la République’’.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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