[dropcap]E[/dropcap]n convalescence durant la session budgétaire, le député Aboubacar Sylla a brillé par son absence aux travaux de l’assemblée nationale qui ont pris fin cette semaine à l’hémicycle.
A ses militants, il a expliqué les raisons de sa longue absence : ‘’Je n’ai pas participé aux travaux de cette session budgétaire pour cause de maladie. Ça faisait 40 ans que je ne tombais pas malade’’.
De retour sur la scène politique, il dit avoir été choqué par les conclusions de cette session budgétaire. ‘’Ce qui m’a le plus choqué, c’est la connivence qui s’est créée au niveau de l’assemblée nationale entre la mouvance et le groupe parlementaire de l’opposition pour voter le budget. C’est du jamais vu’’, affirme-t-il.
Selon lui, ‘’si vous êtes d’accord avec le budget de l’Etat, vous n’avez plus à faire dans l’opposition. Quand on accepte la loi des finances 2018, ça veut dire qu’on a accepté beaucoup de choses’’.
Il reproche aux députés de l’opposition d’avoir ‘’accepté l’augmentation du budget de la présidence de plus de 40 milliards de francs guinéens alors qu’avant, on critiquait ce budget. On disait que 360 milliards, c’est à peu près 1 milliard de francs guinéen par jour’’.
Dans le budget 2018, fait-il remarquer encore, ‘’on a accepté que le pouvoir d’achat des travailleurs soit réduit en augmentant la RTS. On accepte la baisse du budget de l’agriculture’’.
En votant ce budget, il estime que l’opposition ‘’accepte que les fonds spéciaux alloués au Premier ministre passe de 16 à 25 milliards de francs guinéens. Il dispose dans ses tiroirs de 25 milliards de francs guinéens qu’il peut dépenser chaque comme il le veut. Cela est inacceptable’’.
Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info