[dropcap]L’[/dropcap]ancien ministre de la communication s’en est pris samedi à ceux qui disent être les artisans de la libéralisation des ondes en Guinée. Aboubacar Sylla, profitant d’une rencontre avec ses partisans, a mis les points sur les i.  

‘’La Guinée est un pays d’imposteurs, un pays où chacun se fait passer pour ce qu’il n’est pas, où les vrais acteurs de développement sont souvent oubliés’’, estime-t-il avant de poursuivre : ‘’J’entends aujourd’hui des leaders politiques réclamer la paternité de la libéralisation des ondes’’.

‘’Quand je suis arrivé comme ministre de l’information en 2006, j’ai trouvé que des décrets étaient signés concernant la liberté de la presse. Mais ils étaient rangés dans les tiroirs où ils étaient recouverts de poussière. Parce qu’on avait mis dans la tête du général Lansana Conté que s’il libéralisait les ondes, l’opposition allait se ruer sur les radios, désinformer les populations, les manipuler et qu’il y aurait eu une véritable insurrection contre son pouvoir’’, raconte-t-il à ses partisans.

Nommé à la tête du département de l’information au moment où le gouvernement était dirigé par un ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles, Fodé Bangoura, après le limogeage du Premier ministre Cellou Dalein Diallo, il affirme avoir mené le combat pour la libéralisation effective des ondes.

‘’J’ai pu convaincre le coordinateur des actions gouvernementales et mes autres collègues pour pouvoir signer les premiers agréments des radios en République de Guinée. Quand je le faisais, il y a eu un blocage au niveau du ministère des postes et télécoms pour la délivrance des fréquences’’, rembobine le dirigeant de l’Union des forces du changement (UFC). Là aussi, à l’en croire, il a fallu mener un combat pour débloquer la situation.

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info