[dropcap]A[/dropcap]boubacar Sylla juge pléthorique le nombre de partis politiques évoluant dans notre pays. Le leader de l’Union des forces pour le changement (UFC) invite le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation à prendre des dispositions qui s’imposent pour assainir le paysage politique.

En Guinée, estime-t-il, ‘’il y a trop de partis politiques’’. Dans ce pays, plus de 200 partis politiques sont agréés, à en croire Aboubacar Sylla qui précise que ‘’si on devait appliquer la charte des partis politiques, les différents critères pour bénéficier d’un agrément, je suis sûr qu’il n’y aurait pas eu 15 partis politiques en Guinée’’.

Le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation avait engagé une opération d’assainissement en rendant visite aux partis qui avaient des sièges et en leur demandant de présenter certains documents qui attentent qu’ils sont en activité. Depuis, selon l’ancien ministre de la communication, c’est le black-out total. ‘’Il faut qu’on fasse un effort pour assainir la sphère politique guinéenne’’, plaide-t-il devant ses partisans réunis en assemblée générale.

D’après lui, beaucoup de partis n’existent aujourd’hui que par leur leader. ‘’Ils n’ont pas de siège, pas de compte bancaire encore moins un bureau exécutif. Leur existence ne se traduit que par des interventions intempestives dans les médias’’, martèle-t-il. Avant de dire : ‘’Ces personnes viennent polluer le paysage politique et désinforment  les populations. C’est pourquoi, les partis qui devraient avoir l’audience pour s’exprimer n’ont plus d’espace à cause de ces personnes qui viennent polluer l’espace qu’il occupe et paralyse tous les jours’’.

Ces personnes, dénonce-t-il sans les nommer, ‘’n’ont pas de parti à gérer ou à organiser. Ils n’ont même pas d’emploi. Ils n’ont pas de profession. Ce sont des chômeurs qui ont fait de la politique leur profession. Ils n’ont rien à faire sauf passer du matin au soir dans les radios pour utiliser les partis comme fonds de commerce’’.

Leur manière de procéder est simple, dira-t-il. ‘’Quand ils sont avec le pouvoir, ils insultent l’opposition tous les jours pour se faire valoir. Le jour où ils quittent le pouvoir, ils vont dans l’opposition pour insulter le pouvoir. Maintenant, ils ont trouvé une nouvelle formule : insulter les opposants’’, décrit le député Sylla.

Il demande au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation de prendre des mesures contre les partis politiques qui n’ont pas de siège, ni de compte bancaire, ni de bureau exécutif et qui n’ont jamais participé à une élection depuis qu’ils existent.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 664 93 14 04/cire.balde@visionguinee.info