[dropcap]L[/dropcap]a reprise des manifestations de rue, à l’initiative du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), ne laisse pas indifférent le pouvoir d’Alpha Condé. Le sujet s’est invité au conseil des ministres qui s’est tenu jeudi sous la houlette du président de la République.

Mi-octobre, le président Alpha Condé a réitéré son appel au dialogue responsable et à la concertation permanente pour aplanir toutes les divergences et relever tous les défis qui se posent au pays. Un appel qui coïncidait avec le déclenchement d’une série de contestations contre le changement de constitution en Guinée.

Hier jeudi, le conseil des ministres a rappelé que la manifestation pacifique étant reconnue comme un droit constitutionnel, l’exercice de ce droit reste et demeure encadré par un dispositif légal et règlementaire.

Le porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla a tenu à souligner que ‘’le droit de manifester n’entrave pas l’exercice des autres droits, comme la liberté de circulation, le droit d’aller au travail, le droit à l’étude pour les élèves et étudiants’’.

Les autorités gouvernementales préviennent qu’elles ne croiseront pas les bras face aux envolées verbales des uns et des autres.

‘’Le conseil des ministres préconise la prise de mesures drastiques pour mettre fin, tous bords politiques confondus, aux dérives verbales, aux propos communautaristes, ethniques et haineux qui fragilisent l’unité nationale et mettent en péril la paix sociale et la stabilité du pays sur la base du principe de tolérance zéro vis-à-vis de ceux qui s’attaquent aux valeurs qui fondent notre nation’’.

Alors que les manifestations de rue vont crescendo, le président Condé et son gouvernement ont insisté sur ‘’la relance sans délai des travaux du comité de suivi du dialogue politique pour contribuer à l’apaisement du climat sociopolitique’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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