Poursuivi pour des faits de détournement de 15 milliards de francs guinéens, l’ancien président de l’assemblée nationale Amadou Damaro Camara a quitté lundi son lit de malade pour répondre des faits à lui reprochés par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
L’ex-chef du pouvoir législatif a maille à partir avec la justice pour avoir détourné la somme de 15 milliards GNF au préjudice de l’Etat guinéen. Il est jugé sur la base de la loi portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
“En votre qualité d’agent public, après une mise en demeure d’avoir été dans l’incapacité de justifier l’origine licite des ressources qui vous permettent d’être en possession d’un patrimoine ou de mener un train de vie sans rapport avec vos revenus légaux”, fait remarquer le juge Francis Kova Zoumanigui lors de sa lecture des chefs d’accusations contre le prévenu.
Étant investi d’un mandat électif à l’époque , Damaro Camara est soupçonné d’avoir pris ou reçu des intérêts dans le paiement des primes, salaires et indemnités des députés et dans le paiement des factures liées à la construction du nouveau siège de l’assemblée nationale.
À la question du juge de savoir s’il reconnaît les faits à lui reprochés, l’ancien patron de l’assemblée nationale a répondu sans ambages : “Monsieur le président, je plaide absolument non coupable”, rejetant ainsi toutes les accusations portées à son encontre.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info