[dropcap]P[/dropcap]lusieurs dossiers sont inscrits au rôle par le Tribunal de première instance de Macenta. Le vendredi 9 avril, l’issue d’une audience criminelle, un officier de police a été reconnu coupable de traitements cruels conduisant au meurtre d’une femme qui était détenue dans les locaux du commissariat de Bofossou.
L’affaire remonte à juillet 2020. Séba Kékoura Béavogui, mère de quatre enfants, a été retrouvée morte dans sa cellule, gisant dans une mare de sang après avoir été égorgée. Conduite dans ce commissariat 24 heures avant sa mort, elle souffrait d’une dépression mentale.
Le commissaire de police Diasso Onivogui, principal suspect dans cette affaire, a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.
Le juge Abdoulaye Condé a déclaré le prévenu ‘’coupable de crime, de meurtre et de traitements cruels et inhumains’’. Pour la répression, l’a condamné à 15 ans de réclusion criminelle avec 10 ans de période de sureté. L’accusé a également écopé d’une amende de 50 millions de francs guinéens.
Dans son réquisitoire, le ministère public avait requis la réclusion criminelle à perpétuité au regard de la gravité des faits et circonstances dans lesquels ils ont été commis.
‘’Le tribunal étant souverain a ramené cette peine à 15 ans de réclusion criminelle’’, a réagi le procureur Abdoulaye Babadi Camara, qui se réjouit de la sentence prononcée contre l’accusé ‘’puisque les chefs d’accusations qui étaient articulés contre lui ont été retenus’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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