[dropcap]D[/dropcap]estitué de ses fonctions de président du Parlement des jeunes leaders de la société civile pour détournement de fonds et harcèlement sexuel, Abdourahmane Baldé ne s’avoue pas vaincu. Mardi, cet activiste de la société civile a mobilisé ses partisans à Nongo pour protester contre la décision prise par l’assemblée générale du samedi 29 octobre à Lambanyi dans la commune de Ratoma.
‘’Est-ce que le procès-verbal destituant le président d’une ONG se signe dans une gendarmerie ?’’, s’interroge le désormais ex-président du Parlement des jeunes de la société civile qui dit avoir eu assez de pressions : ‘’ On nous a pris en otage. Ils sont venus parler, nous les avons écoutés (…).
En froid avec une frange importante du parlement qu’il dirigeait, Abdourahamane Baldé a rendu les clés des locaux qui servaient de siège à son institution. ‘’Le siège du parlement a été récupéré, tous les documents sont dans nos mains et nous invitons les autres à ne pas aller vers la provocation, de revenir dans nos rangs. Nous sommes prêts à dialoguer’’, lance-t-il pour tenter de sauver les meubles.
S’il tend la main à l’ensemble des membres du Parlement des jeunes leaders de la société civile, M. Baldé met en garde les partis politiques qui, selon lui, veulent manipuler la société civile. Un peu plutôt dans la presse, il pointait un doigt accusateur sur Faya Millimono, leader du Bloc Libéral.
‘’Ils veulent nous manipuler pour mobiliser des ONGs au lieu de mobiliser leurs militants. La prochaine fois, nous allons écrire à l’Etat pour manifester contre eux’’, prévient-il.
Sur les accusations portées contre sa personne, Faya Millimono n’a pas souhaité entrer dans la polémique. ‘’Je n’ai aucune réaction par rapport à ça. Je me sens pas concerné puisque ce ne sont pas toutes les déclarations qu’on commente’’, a-t-il dit dans un entretien téléphonique avec VisionGuinee.
Notre interlocuteur ajoute : ‘’Aller demander aux jeunes [de la société civile] si je leur ai dit quoi que ce soit. Je ne vais faire un débat avec Abdourahamane Baldé. S’il veut devenir une personnalité, il peut chercher d’autres voie’’.
Pendant ce temps au sein du Parlement des jeunes leaders de la société civile, la page Abdourahamane Baldé est déjà tournée. Du moins à en croire Boun Oumar, chargé des relations extérieures dudit parlement. ‘’On s’est rendu compte, après de nombreuses accusations, que ce monsieur ne pouvait pas diriger cette institution’’, a-t-il confié mardi à la presse au terme d’une réunion dans la banlieue de Conakry.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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