Accusé d’octroyer des marchés gré à gré à ses proches, Damaro Camara se défend : ‘’Je ne me suis pas directement mêlé’’
[dropcap]E[/dropcap]n conférence de presse mardi à l’hémicycle, le président de l’Assemblée nationale a été amené à parler des bisbilles qui l’opposent à des députés au sein de l’institution parlementaire. Amadou Damaro Camara a tenu à apporter des précisions sur ce sujet qui fait polémique dans la cité depuis des semaines
Le patron du parlement guinéen déclare que ‘’l’affaire Lounceny Camara a été discuté et évacué au niveau de son groupe’’, assurant que ‘’je n’ai discuté de cela ni avec Lounceny ni avec une quelconque structure. Le problème a été discuté au niveau du groupe parlementaire. Si le nom du ministre d’Etat Tibou Kamara a été cité, c’est Lounceny lui-même qui aurait dit qu’il est passé par Tibou pour aller voir le président. Je ne me suis même pas réellement intéressé à ces circonstances’’.
L’ancien ministre Lounceny Camara accuse Damaro Camara de briller par une gestion opaque de l’Assemblée nationale. Il lui reproche d’avoir octroyé des marchés de gré à gré à certains de ses proches dont sa fille pour la rénovation du siège du parlement.
‘’Nous sommes à la recherche de personnes qualifiées. Dire que ma femme ou mon beau fils a un marché ici ou que le directeur des ressources humaines est mon beau-fils ou mon beau-frère, il faut savoir que c’est un ancien qui, après 12 ans à Rio Tinto et 4 ans à GAC, m’a été recommandé’’, révèle-t-il.
Avant de poursuivre : ‘’Je l’ai interviewé, l’ai envoyé chez le secrétaire général de l’Assemblée nationale et l’entretien a abouti, grâce à son engagement, à la signature d’un contrat de deux ans pour qu’il forme et assainisse le fichier. En ce qui concerne la passation des marchés, je ne me suis pas directement mêlé. Je ne suis même pas signataire des contrats. C’est vrai que je suis l’ordonnateur des marchés, mais la procédure ne favorise personne et n’exclut personne’’.
Pour le président de l’Assemblée nationale, il est important de comprendre que la questure de l’Assemblée nationale ‘’s’est assurée que les prestataires ne soient payés qu’à la fin des travaux. Ce qui prouvait la capacité financière et technique des prestataires. Ils ont fait la réception des travaux et apporté les corrections, avant de demander aux bénéficiaires s’ils sont satisfaits de la prestation. C’est après cela que la questure procède à la paie’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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