[dropcap]A[/dropcap]dama Gaye vient de sortir de Rebeuss avec bien sûr une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Mais il saura se défendre. Ses avocats sauront le défendre avec sérénité et efficacité.

Aujourd’hui, Adama Gaye recouvre la liberté ! Enfin, ce prisonnier d’opinion recouvre la liberté ! Adama Gaye est un émérite journaliste dans le monde de la presse. Aujourd’hui, il se bat contre la dictature dans les pays africains. Il se bat contre la corruption et les détournements de deniers publics. Son combat est louable.

On remercie les sites guinéens d’avoir relayé l’information sur son emprisonnement. L’on dit particulièrement un grand merci à Gbassikolo.com, Aminata.com, à Visionguinee.info. Merci à tous les sites guinéens.

Il faut que les autocrates africains arrêtent de torpiller la liberté de penser, la liberté d’opinion, la liberté de l’autre de ne pas être d’accord avec eux ; et de ce fait de le persécuter, de le traumatiser, de l’embastiller.

La place des journalistes n’est pas à Rebeuss de Dakar ou à l’hôtel cinq étoiles de Conacris. Ce n’est pas en prison.

Dis-nous comment on traite les journalistes dans ton pays, et nous te dirons la nature du régime politique qui le mène par le licou.

Les journalistes sont des acteurs de développement. Ce ne sont pas des gangsters. On a besoin des journalistes pour lutter surtout contre la corruption et jauger l’état de la démocratie dans le bled.

Sans une presse indépendante, l’Afrique n’ira jamais de l’avant. On a besoin d’elle pour épurer nos eaux usées. Il est plus que temps de se tourner vers le développement. Et il ne saurait y avoir de développement économique sans une alternance démocratique dans nos pays. L’on parle de véritable développement. Un développement durable. Pas d’un développement cosmétique ou frelaté. Comme c’est le cas actuel dans beaucoup de pays africains.

Benn Pepito