[dropcap]L[/dropcap]e feuilleton sur l’affaire qui oppose la société Hamana à Transco autour de 27000 tonnes de riz est loin de connaître son épilogue. Dans l’après-midi du jeudi, le responsable financier de Transco, Kader Keita était face à la presse pour répondre à ce qu’il qualifie d’allégations de Mohamed Kourouma, patron de Hamana.
En février dernier, Mohamed Kourouma déclarait à la presse qu’il a passé une commande de riz avec une société indienne. A Transco, il dit avoir confié les opérations de manutention, de transit et de transport de la marchandise.
“Lorsqu’une personne prétend être propriétaire d’une marchandise, elle doit être en mesure d’apporter la preuve de cette propriété. Dans le transport maritime international, c’est le détenteur du connaissement original qui en est le propriétaire”, a précisé le responsable financier de Transco.
“Quand un navire arrive dans un port pour décharger une cargaison, il a l’obligation de la déclarer auprès des autorités douanières. Pour ce navire, la cargaison qui a été manisfestée est de 27 mille tonnes de riz. Toute chose qui prouve que le patron de Hamana ne dit pas la vérité quand il prétend sur les ondes que la cargaison serait de 32.000 tonnes”, a renchéri Kader Keita.
Selon lui, Hamana a présenté un ensemble de connaissements de 22 mille tonnes sur le compte de ce navire contenant 27 mille tonnes de riz manifestés. Pour les 5000 tonnes de riz restant, c’est la société Safricom qui en est propriétaire et a présenté à Transco le connaissement original pour le prouver.
“Nous mettons au défi la société Hamana de produire les connaissements de la totalité des 27 mille tonnes endossés à son profit. Elle ne pourra jamais produire de tels documents pour la simple et bonne raison que c’est la société Safricom qui détient le document original de 5000 tonnes qui lui appartiennent sur la totalité de 27000 tonnes”, indique le conférencier.
Il se dit surpris que la société Transco qui a livré les 5000 tonnes de riz à Safricom, conformément à la décision de la Cour d’appel dans son jugement rendu dans l’affaire Hamana-Safricom se retrouve condamnée à payer près de 22 milliards de francs guinéens à Hamana.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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