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Affaire BSGR: Mâamadie Touré en serait-elle la pièce maîtresse?

Selon un document audiovisuel actuellement en circulation, Mâamadie Touré, la veuve de l’ex-Président guinéen, général Lansana Conté devrait, selon toute vraisemblance être le cœur de l’affaire BSGR en ce qui concerne la corruption dans l’acquisition de licence pour les blocs 1 et 2 du minerai de fer des monts Simandou.

A ce document audiovisuel, s’ajoutent d’autres écrits qu’auraient exploités les enquêteurs américains.

Pour la gouverne de ses lecteurs, AfricaLog propose un extrait du rapport de Global Witness qui prend le contre-pied des affirmations de Steinmetz Group Resources (BSGR) selon lesquelles «il n’y avait pas d’actes de corruption dans l’acquisition de licences» concernant l’une ces concessions de minerai de fer. Global Witness contredit également les dénégations de BSGR quand il affirme que «l’épouse d’un ancien dictateur guinéen n’avait aucune implication dans ses relations d’affaires» et que «toutes ces allégations font partie d’une campagne de dénigrement».

Global Witness rapporte:

Dans une multitude de contrats classés secrets et auxquels a eu accès Global Witness, il est prouvé les promesses de BSGR faites à Mâamadie Touré (parfois sous le nom Mâamadie Conté). Des millions de dollars et d’actions en échange de son aide dans l’acquisition de licences relatives aux concessions dans le massif de minerai de fer Simandou, une chaîne de montagnes dans la région forestière du sud de la Guinée.

Ainsi, deux semaines avant la mort du Président Lansana Conté en décembre 2008, BSGR a acquis les licences de Simandou. Mme Touré ayant fait retirer lesdites licences de Simandou de la société Rio Tinto qui les détenait. Ce qui entraînera le passage des blocs 1 et 2, soit la moitié de la concession, du portefeuille de Rio Tinto à celui de BSGR après avoir été confisqués cinq mois plus tôt avec pour argument que «Rio Tinto n’a pas respecté le délai de production».

Sur la vidéo, on voit un extrait d’une réunion de Septembre 2006 organisée par BSGR qui montre Mme Touré avec de hauts responsables de BSGR. Sur les images, on identifie nettement, en train de parler, Cilins Frédéric, un conseiller de BSGR qui a été arrêté en Floride et «accusé d’entrave à une enquête du grand jury fédéral sur BSGR, en cherchant à détruire les contrats secrets».

Il faut souligner que le FBI a arrêté M. Cilins dans une opération d’infiltration, après qu’il ait tenté de soudoyer Mme Touré afin que soient détruits les contrats qu’elle avait signés dans le cadre de Simandou, selon l’acte d’accusation. M. Cilins a également chargé Mme Touré de dire au FBI, si elle était interrogée par rapport à Simandou, qu’elle n’avait aucune implication avec BSGR, dit l’acte d’accusation.

Mme Touré vit actuellement à Jacksonville, en Floride où elle possède trois propriétés. Les documents de propriété montrent que M. Cilins et un autre fonctionnaire qui a travaillé pour BSGR ont peut-être été liés à l’achat de ces propriétés. Global Witness a faxé une liste de questions à un numéro indiqué comme étant pour Mme Touré, jeudi soir, mais n’a reçu aucune réponse.

BSGR n’a pas, non plus, répondu aux questions posées par courrier envoyé par Global Witness jeudi après-midi concernant ses rapports avec Mme Touré. Global Witness a cherché les commentaires de BSGR sur des allégations de corruption depuis Novembre de l’année dernière. La société a refusé de s’engager avec nous, en disant que notre refus de fournir un exemplaire de pré-publication de nos rapports planifiés était «profondément méfiant», et nous accusant d’avoir orchestré une campagne de diffamation. BSGR a, dans le même temps, utilisé le cabinet d’avocats Mishcon de Reya – anciens avocats de la princesse Diana – pour essayer de nous forcer à abandonner notre enquête.

BSGR a nié toutes les allégations de corruption et dit qu’il s’est engagé à la transparence, affirmant dans un communiqué de presse du 25 Mars 2013 qu’il a «acquis son exploration et les droits miniers en Guinée, après un processus entièrement transparent et légal».

Dans la même déclaration, BSGR a également dénoncé le gouvernement guinéen comme «illégitime» et a déclaré que le processus d’examen de l’exploitation minière était partial et contraire à la constitution guinéenne. Après l’arrestation de Cilins, BSGR a publié une nouvelle déclaration en disant que ce dernier n’est pas un employé de la société – bien que dans une lettre au comité d’examen des mines, BSGR a reconnu que M. Cilins a représenté BSGR dans les réunions.

«BSG Resources compte plus de 6000 employés et est présente dans 12 pays dans le monde … Nous ne sommes pas au courant des accusations portées contre l’un de nos employés», écrit BSG Resources dans le communiqué. «Les allégations de fraude dans l’obtention de nos droits miniers en Guinée sont dénuées de tout fondement», précise-t-il d’autre part.

Global Witness a déjà soulevé des préoccupations au sujet de l’acquisition par BSGR des blocs 1 et 2 de Simandou, soulignant les énormes profit

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