Alors que le procès du massacre du 28 septembre s’ouvre ce mercredi à Conakry, l’ancien ministre de la justice salue la détermination du capitaine Dadis Camara. Pour Me Cheick Sako, l’ex-chef de l’Etat a toujours exprimé sa volonté de livrer sa part de vérité devant la justice.

‘’Je rends un hommage à M. Dadis Camara. Il a toujours dit qu’il viendra assister à ce procès. Il l’a toujours souhaité. Personnellement, quand j’étais ministre, il m’a écrit pour me dire qu’il était prêt à être cité à la barre pendant ce procès. Il faut quand même lui reconnaitre cela (…). Je n’ai pas de doute, il va s’expliquer sur le rôle qu’il a joué. La cour l’entendra et on verra’’, indique Cheick Sako.

A la question de savoir s’il n’y a pas un deal entre l’ex-chef de l’Etat et l’actuelle junte au pouvoir, il répond qu’en Guinée, ‘’les gens spéculent beaucoup. Il est inimaginable que le colonel Doumbouya et son équipe aient un deal avec Dadis Camara. Ça me parait quand même invraisemblable. Dadis Camara est accusé dans ce dossier, il est présumé innocent. Il viendra s’expliquer et la vérité sortira pendant ce procès. Même s’il y a un deal, je ne sais pas comment ça va se matérialiser à la barre’’.

Interrogé par la radio DW, l’ex-garde des sceaux rappelle que ‘’Moussa Dadis Camara était sous protection internationale pendant son séjour à Ouaga. Il est vrai que l’ancien régime n’a pas souhaité qu’il rentre en Guinée, j’étais témoin de cela. Mais il n’était pas aussi libre dans ce pays puisqu’il était sous protection du gouvernement burkinabé. Et au-delà de ce gouvernement, il y a la communauté internationale. Voyez-vous, il faut nuancer les choses’’.

‘’Je ne dis pas qu’il était libre car il ne pouvait pas venir en France, aller aux Etats-Unis, non plus au Sénégal ou en Côte d’Ivoire. Cela dit, ce qui est important aujourd’hui, c’est que le procès a lieu et Dadis va donner sa part de vérité avec ses conseils’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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