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Affaire du 28 septembre, le procureur de la CPI ne veut pas d’un ‘’simulacre’’ de procès : ‘’Je pourrais rouvrir l’enquête…’’

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Présent à l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre à Conakry, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) s’est entretenu avec le colonel Mamadi Doumbouya avant signer un protocole d’accord avec Conakry. Karim Khan dit s’attendre à un procès juste et équitable.

Pour le procureur de la CPI, sa présence à Conakry pour l’ouverture du procès était fondamentale. ‘’Les victimes ont attendu 13 ans. C’est beaucoup trop long pour attendre la justice. Mon bureau avait commencé une enquête préliminaire. Un ancien président Dadis Camara et 10 autres personnes ont été extraits de la prison et ont répondu aux juges du tribunal. C’est très important. Les victimes ont droit à cette enquête de la réalité. Et cette enquête a été faite selon les droits guinéens. Maintenant, des juges indépendants vont déterminer s’il y a une responsabilité réelle pour ce processus’’, souligne-t-il.

A la question de savoir le degré d’implication de la CPI dans l’affaire du 28 septembre, Karim Khan rappelle que ‘’la Guinée est une partie étatique et chaque Etat est responsable des enquête sur les poursuites des crimes internationaux. Donc le bureau du procureur de la CPI a lancé une enquête, car il avait compétence. Selon ses actions, il s’agissait d’examiner ce qui s’est passé, selon ses compétences. En 2011, le bureau a décidé qu’il avait compétence et qu’il avait suffisamment de raison pour lancer cette enquête. Donc il s’agit de principe de complémentarité’’.

Après le lancement du procès, poursuit-il sur France 24, ‘’nous avons signé un mémorandum avec le président intérimaire de l’autorité de transition. La Guinée s’est engagée à soutenir ce processus, de ne pas s’immiscer dans cette procédure judiciaire, de partager les informations avec mon bureau pour s’assurer qu’il y ait une bonne procédure, que le procès ne soit pas un simulacre et qu’on ne protège pas les accusés. C’est toujours mieux que le dossier soit jugé dans le pays et c’est le droit guinéen qui doit fonctionner non seulement concernant les accusations du 28 septembre 2009 et pour beaucoup d’autres questions’’.

Donc, assure le patron du parquet de la CPI, ‘’mon bureau va soutenir cela mais nous allons rester vigilants. Et j’ai dit clairement au président, après qu’on ait signé ce mémorandum, étant donné que le procès va commencer, j’ai arrêté cette enquête. Mais si ce processus ne se poursuit pas, ne présente des éléments d’intégrité indépendante qu’on exige, je pourrais rouvrir l’enquête’’.

‘’C’est une collaboration, c’est un processus de collaboration qui représente le fondement essentiel de ce système basé sur des règles. Si un Etat prend ses responsabilités, je serais le premier à l’applaudir comme j’applaudis le président intérimaire de la Guinée qui s’est assuré qu’il y ait de l’espace pour un Etat de droit’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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