Ce chalutier (bateau de pêche) est, il faut le rappeler, en provenance
de la Sierra Leone, il a été enregistré en République de Guinée pour
des fins d’exploitations. Mais subitement ce bateau considéré comme
une épave, par certaines autorités guinéenne, a subit des préjudices
graves entrainées, selon la victime, par les responsables de l’Etat
Guinéen en l’occurrence M.Tiégboro Camara, car ce chalutier a été
décapiter en ferraille et vendu comme telle.
Les autorités compétentes de ces deux Etats étant largement saisie de
cette affaire du chalutier, enregistrée en République de Guinée entre
M. Ibrahima Camara Propriétaire et Directeur du’’ Kourala Express’’ et
Salifou Yansané créancier du ‘’Kourala’’. Dès la saisie de cette
affaire, les autorités Guinéennes ont affirmé que la suite sera donnée
dès que possible. Voyant donc cette lenteur caractérisée par une
indifférence notoire du dossier, l’ambassade de la République de Sierra
Leone à Conakry, a adressé une correspondance aux autorités
compétentes Guinéennes notamment au ministre des Affaires Etrangères et
celui des Guinéens de l’Etranger. Entre les lignes de cette
correspondance on peut lire ceci : « l’Ambassade constate avec regret
que depuis le déclanchement de cette affaire aucune disposition n’a
été prise en ce qui concerne la destruction du bateau de M. Camara
encore moins sa détention illégale depuis huit mois à la maison
centrale de Conakry. A cet égard, l’Ambassade à prié aux autorités
compétentes de bien vouloir intervenir afin qu’une solution juste
soit trouvée dans les meilleurs délais .Dans la même lancée le ministre
des Affaires Etrangère de la Sierra Leone, a, lui aussi adressé le 24
Aout 2012, une correspondance à M. Aly Kai Bai Soumah l’Ambassadeur de la
Guinée en Sierra Leone. Dans cette note il demandait les informations
détaillées concernant le bateau vandalisé, et le sort de M. Camara.
Après cette missive officielle, le Président de la Sierra Léone a été
mis au courant de ce dossier. Pour se faire entendre dans ce dossier,
M. Bai THURAY Conseiller de l’Ambassadeur de la Sierra Léone en
Guinée, qui est venu à peine quatre mois dira que dans cette affaire,
la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur. « Quand le droit
est appliqué, toutes les mauvaises choses seront abandonnées ».
Cependant dit-il les autorités guinéennes doivent prendre cette
affaire au sérieux. Il a rappelé que son prédécesseur M. Cherif, a
écrit quatre fois au ministre de la justice et celui de la défense. Et
même lui en personne, bien qu’il n’ait fait que quatre mois d’abord,
il leur a écrit une fois. Ainsi, le Secrétaire General et vice
président de l’Union des Ressortissants Sierra Léonais en Guinée, M.
Abdoul Boar Bangoura reste optimiste et garde bon espoir dans cette
affaire. « Comme la Guinée est un pays démocratique, nous gardons
toujours espoir. Partout où il y a la démocratie, la loi est appliquée.
Et lorsque la loi est appliquée, c’est la justice qui va triompher
». Selon lui, la Guinée est un pays démocratique comme tous les autres
Etats démocrates, alors il espère vivement voir l’Etat guinéen
rétablir la victime dans ses droits les plus absolus. Par ailleurs,
les autorités portuaires de la Sierra Léone ont, à la demande des
Propriétaires, M. Okeky Agencies conduit une inspection sur le
bateau de pêche. L’équipe d’inspecteurs a certifié que le bateau est
valide, il est en ordre, et il remplit toutes les conditions, tant
structurelles que mécaniques à l’image de tous les bateaux de pêches
de première catégorie. L’équipe a trouvé que les équipements de
sauvetage, et anti-incendie sont à jour. Les supports de navigation,
l’hébergement, la Cuisine, les ancres, les câbles, les verrous, les
installations de mouillage, la salle des machines, les conditions
générales de la coque, sont tous en bon état. Bref, après cette
inspection ils ont jugé que la coque, les matériaux, l’équipement, et
sa capacité à transporter des passagers et le minimum de personnes
autorisées à bord, sont conformes aux conditions requises. Et il est
apte pour mener à bien le service pour lequel il est sensé accomplir
et remplit les conditions de la loi et règlement en vigueur. Vu, ces
conditions conformes et requises de son bateau, la victime affirme
que ce chalutier est très loin d’être considéré comme une épave.
C’est pourquoi il faut bien le rappeler que, le jugement de cette
affaire, qui est déjà saisie par le tribunal de première instance de
Kaloum devrait débuter, le jeudi 21 mars 2013, mais par défaut de
réunir certains dossiers qui tardent au niveau du ministère des
Affaires Etrangère, le jugement a été renvoyé à la huitaine. Affaire à
suivre.
Boussouriou Doumba pour visionguinee.info
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