C’est une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le procès de M’Mah Sylla décédée le 20 novembre 2021 à Tunis, après avoir subi de nombreuses interventions chirurgicales, se poursuit au tribunal de première instance de Mafanco. Me Salifou Béavogui, avocat de Patrcice Lamah, accusé dans cette affaire, soutient que son client n’est ni de près ni de loin mêlé à ce dossier.

Me Béavogui affirme qu’il ne trouvera aucun mal si la justice parvenait à établir la culpabilité de son client dans cette affaire.

‘’L’affaire M’Mah Sylla, j’en parle avec beaucoup de tristesse. Parce que j’ai des sœurs. Mais c’est un dossier que j’ai pris avec conviction. Dans ce dossier, les faits sont graves et ne peuvent pas rester impunis. Il faut que la justice trouve le coupable et nous allons tous nous employer dans ce sens’’, s’engage l’homme en robe noire.

‘’Si au bout du rouleau, le tribunal venait à reconnaitre coupable le client que je défends, il n’y aura pas de problème. Mais pour le moment, d’après les faits qu’il m’a confiés, je crois qu’il sera purement et simplement acquitté dans cette affaire. Personnellement, Patrice n’a jamais procédé à un avortement. Il n’est pas rentré dans un bloc et laissez-moi vous dire que l’opération s’est poursuivie jusqu’en Tunisie’’, ajoute-t-il.

Dans les Grandes Gueules, l’avocat de Patrice Lamah n’a pas manqué de dénoncer une mauvaise instruction du dossier.

‘’Qu’est-ce qui s’est passé en Tunisie ? Personne ici ne peut le dire. Est-ce qu’en ne sortant pas de la Guinée, elle allait survivre ? Pourquoi les juges n’ont pas orienté l’enquête autour des médecins tunisiens parce que j’ai parcouru le dossier. Sauf erreur de ma part, je n’ai vu aucun rapport contradictoirement discuté en provenance de la Tunisie. Or, les médecins ont médicalement travaillé sur elle. Donc c’est un dossier qui a été inachevé. L’enquête devrait s’étaler jusqu’aux médecins tunisiens. Comme c’est la cascade d’arrestations des médecins, là aussi, on pouvait savoir ce qui s’est réellement passé là-bas. Mais on fait taire ce côté et on rentre dans les émotions’’, déplore Maitre Béavogui.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

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