[dropcap]L’[/dropcap]affaire Mohamed Diallo, journaliste tué au siège de l’UFDG le 5 février dernier continue de susciter le débat. Invité d’Œil de lynx ce lundi 9 mai, Mamady Kaba, le président de l’Institution nationale indépendante des droits de l’homme (INIDH) a dénoncé une justice à double vitesse.
L’enquête sur la mort de notre confrère a conduit à l’arrestation de vingt agents de maintien d’ordre, proches de Cellou Dalein Diallo, actuellement détenus à la Maison centrale de Coronthie. Une situation que déplore le président de l’INIDH qui fait remarquer que l’UFDG a subi de nombreuses pertes en vies humaines pendant les manifestations politiques, sans qu’aucun présumé coupable ne soit interpellé être jugé.
“Il n’y a jamais eu une enquête qui a abouti à l’arrestation de personnes soupçonnées d’avoir commis ces crimes”, a indiqué Mamady Kaba. Au même moment, déplore-t-il, “parce qu’un citoyen a été tué au siège du parti, on travaille à sanctionner de cette formation politique”.
Le président de l’INIDH affirme qu’“il y a quelque part une sorte d’injustice, un sentiment d’injustice qu’on est en train de cultiver”, avant de préciser que “la justice doit être indépendante et impartiale. Elle ne doit pas regarder le visage de la victime, elle ne regarde de celui qui est soupçonné d’être le coupable”.
La justice, poursuit M. Kaba, doit s’atteler à rechercher les vrais coupables, établir les preuves de leur culpabilité et les sanctionner conformément à la loi. Mais, note-t-il, “les actions de la justice prêtent le flanc à la des interprétations qui frisent la politique, ce n’est pas bon pour la Guinée”.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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