La ville de N’Zérékoré vit actuellement une situation déplorable due à des conflits intercommunautaires. C’est dans cette optique que le mouvement Africain pour la Défense des Droits de l’Homme et de la Gouvernance(Afridho) a, ce mercredi 17 juillet, dénoncé des disfonctionnements qui, selon le mouvement, ont entrainé ces affrontements dans la région forestière.
‘’ Depuis plus d’une décennie, les communautés ont du mal à s’accepter dans la région forestière’’ déclare Nouhou Traoré, président de l’Afridho. Selon lui, les incidents de N’Zérékoré sont nés d’une affaire banale qui a réveillé les démons. ‘’Un présumé voleur a été tué par un gardien de station. Des informations ont été données à travers la ville, selon lesquelles, un Guerzé a été tué par un Konianké. Cela a conduit de véritables affrontements intercommunautaires.’’ déplore M. Traoré.
A en croire le président de l’Afridho, ces affrontements ont entrainé des pillages et pertes en vies humaines à N’Zérékoré. Ces affrontements, poursuit-il, ont aggravé l’effritement du tissu social Guinéen. Aux yeux de Nouhou Traoré, ces affrontements auraient pu être évités si le régime actuel avait pris à bras le corps la question de réconciliation nationale. ‘’ Depuis 2010, le Gouvernement parle de renonciation. Si celle-ci était une réalité avant ces événements de N’Zérékoré, les questions centrales entre différentes communautés auraient trouvé des solutions. Et on en serait pas là.’’ a-t-il laissé entendre devant un parterre de journalistes.
Situant les responsabilités de ces violences dans la capitale forestière, le président de l’Afridho estime que le régime actuel est coupable de négligence. ‘’Nous avons assisté à la création d’une commission de réflexion pour la réconciliation nationale. Cette commission, précise-t-il, a été mise en place sans aucune ressource, sans aucun bureau.’’
Visiblement remonté Nouhou Traoré indique qu’on aurait évité tous ces affrontements si les régimes successifs avaient pris mesures idoines afin de régler les problèmes intercommunautaires au moment où ils se sont posés. ‘’Pourquoi il n’y a pas de volonté politique palpable dans le cadre de la mise en œuvre d’une véritable réconciliation nationale ?’’ s’interroge le Président de l’Afridho.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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