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Agression du 22 novembre 1970 : un proche de Sékou Touré accuse la France, l’Allemagne et le Portugal

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[dropcap]L[/dropcap]e 22 novembre 1970, la Guinée a fait l’objet d’une agression. Près de 48 ans après les faits, le doyen Elhadj Momo Bangoura, président d’honneur du Parti démocratique de Guinée (PDG), garde des souvenirs de cette attaque. Il pointe un doigt accusateur sur la France, l’Allemagne et le Portugal.

‘’Nous avons subi 12 ans de complots. Comme tous ces complots ont échoué, ils ont dit qu’ils vont prendre les armes contre le gouvernement de Sékou Touré’’, indique Elhadj Momo Bangoura, compagnon de l’indépendance.

‘’Trois nations ont organisé l’agression du 22 novembre. Chacune d’elles avait sa propre raison’’, assure-t-il. ‘’Pour la France, c’est la Guinée qui la cause de la dislocation de l’empire colonial français. Donc il ne fallait tolérer ça’’, raconte-t-il.

‘’En ce qui concerne l’Allemagne Fédérale, elle était fâchée contre le gouvernement guinéen pour une simple raison. Quand l’Allemagne a perdu la guerre, elle a été divisée en deux. La République démocratique Allemande (RDA) qui était du côté de l’Union soviétique et l’Allemagne fédérale qui était du côté des américains’’, rappelle le doyen. ‘’Nous, nous avons reconnu à la fois l’Allemagne fédérale et la RDA. Et cela n’a pas plu aux autorités de l’Allemagne fédérale qui faisaient partie de ceux qui voulaient supprimer le gouvernement de Sékou Touré’’, assure Elhadj Bangoura.

‘’Le Portugal, c’est à cause de la Guinée-Bissau qui voulait prendre son indépendance. Le pays a pris les armes contre le Portugal. Mais l’organisation qui avait pris les armes contre la puissance coloniale avait son siège à Conakry. Pour le Portugal, il fallait supprimer le gouvernement de Sékou Touré. Parce que c’est ce gouvernement qui soutient son ennemi numéro un’’, précise-t-il à VisionGuinee.

Deux dirigeants de pays africains ont joué le jeu

‘’En Afrique, il y avait deux pays qui étaient leurs alliés. C’est la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Houphouët Boigny était personnellement fâché contre Sékou Touré qui dirigeait une section du Rassemblement démocratique africain (RDA), présidé à l’époque par Houphouët Boigny. Il voulait qu’on vote Oui au référendum. Nous, on a voté Non le 28 septembre 1958. Ce que Houphouët n’a pas apprécié. Léopold Cedar Senghor du Sénégal, lui, était recruté par le gouvernement français’’, conclut Elhadj Momo Bangoura.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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1 commentaire
  1. Mo. Sylla dit

    Quand on confond la politique à la religion, on traite tout le monde d’infidèle, c’est pourquoi en guinée le complot permanent a existé Ceux qui donnaient des avis contraires au pdg sont des renégats des apatrides, ils doivent mourir dans des geôles. or la politique est un jeu d’intérêt. Nous n’en avons pas profiter. Si D’égale voulait réellement déposé Sékou Touré il l’aurait fait par la force. Mais il a voulut le punir seulement c’est tout.

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