Les arrestations extra judiciaires de Foniké Mengué, Billo Bah, Nimaga, Habib Marouane…suivies de la condamnation insensée de Aliou Bah sont les signes avant-coureurs du durcissement de la stratégie de confiscation des libertés publiques en Guinée.
En effet, ce qui se déroule devant nos yeux constitue une grave entorse à l’instauration de la démocratie et de l’État de droit dans notre pays. C’est un recul dommageable à l’avenir politique d’un pays qui cherche depuis belle lurette à se départir des pratiques dictatoriales et répressives qui ont caractérisé ses 66 ans d’indépendance.
Aliou Bah, selon d’éminents avocats et experts du droit, n’a pas commis d’infractions à la loi, en exerçant sa liberté d’expression en tant qu’animateur du débat politique et sociétal par rapport à la situation actuelle de son pays.
Aliou Bah, en citoyen libre, engagé et soucieux du futur de la Guinée, a tout simplement émis des doutes quant à la sincérité de ceux qui avaient fait des promesses de conduire une transition inclusive devant s’achever le 31 décembre 2024. En toute objectivité, l’homme politique qu’est Aliou Bah, a dit haut et fort, sur la place publique en Guinée et ailleurs, ce que d’autres murmurent à basse voix.
Dans un pays normal, les opinions et critiques d’un leader politique devaient être une opportunité pour les dirigeants de se remettre en cause, prouvant le contraire à leurs détracteurs en utilisant l’argument de la raison et non celui de la force.
Almamy Kemo