La condamnation à deux ans de prison d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), pour offense au chef de l’État est perçu au sein de l’opinion comme une volonté du CNRD de faire taire toutes les voix dissidentes. Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a commenté cette affaire, ce jeudi 9 janvier 2025 au micro de RFI.

Même si la condamnation à deux ans de prison d’Aliou Bah pour offense au chef de l’État et diffamation suscite de vives réactions au sein de la classe politique guinéenne et de la société civile, le ministre Ousmane Gaoual Diallo, soulignant la nécessité de distinguer entre la critique et la diffamation, rappelle que la diffamation était un délit pénal.

‘’Il faut faire la distinction entre la critique, la diffamation, parce que la diffamation est sanctionnée pénalement alors que la critique, elle, est acceptée dans les démocraties en construction que nous essayons de faire dans nos pays. Donc, il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil’’, a-t-il indiqué.

Cette condamnation en première instance de l’opposant guinéen à deux de prison ferme pour offense au chef de l’Etat et diffamation est jugée trop sévère au sein de la classe politique et la société civile. Le porte-parole du gouvernement espère que le président du MoDeL aura plus de clémence lors de son jugement en Appel.

‘’Je ne vais pas commenter cette action, d’autant mieux que c’est un processus judiciaire qui est en cours. J’ose espérer qu’ils seront plus cléments à l’étape suivante. J’ose espérer qu’ils seront cléments et que cela va amener aussi à développer des discours plus apaisants pour faire en sorte que le vivre ensemble dans notre pays soit quelque chose d’important pour chaque acteur’’, a exprimé le ministre Diallo.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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