[dropcap]C[/dropcap]elui qui stigmatise les manifestations politiques n’est qu’un prétendu démocrate qui criminalise ainsi le droit et diabolise la contradiction. La question qui mérite d’être posée est celle de savoir pourquoi des guinéens sont tués par balles en toute impunité pour avoir exprimé non seulement leur désaccord sur la manière dont ils sont gouvernés, mais aussi leur soif de liberté et de démocratie.
En réalité, le gouvernement guinéen a peur de la pression car le pouvoir du RPG est construit sur du sable mouvant, c’est-à-dire un ensemble de mensonge et de démagogie. La légitimité étant la seule garantie de stabilité d’un régime, Alpha Condé étant mal élu et réélu ne peut que s’inquiéter et ses collaborateurs sont pris de panique compte tenu de la prise de conscience collective sur ses limites, son incompétence et les scandales qui caractérisent sa gestion.
Son avenir politique et judiciaire deviennent ainsi incertain. Il n’est guidé que par un instinct de survie politique et de conservation du pouvoir à n’importe quel prix. La mise sur orbite de certaines personnes comme Damaro, Keira, Souapé, soit pour faire la propagande ou alimenter la peur, est loin d’être un signe de sérénité de la part du régime. Toutes les combines et manipulations doivent sortir de leur laboratoire pour caricaturer l’opposition : complot, insultes, calomnies etc.
C’est pourquoi, l’appel à la manifestation lancé par l’opposition sera nécessairement entendu pour être une mobilisation du peuple de Guinée contre les pratiques de sa gouvernance et l’expression d’un ras-le-bol général.
Par ailleurs, il contribue, sans le savoir, à envenimer la tension, à augmenter la pression à travers son parti politique composé d’amateurs et de pyromanes et son gouvernement qui a une démarche irresponsable et arrogante. Ce sont des traits caractéristiques d’un pouvoir aux abois.
L’approche des deux organes (gouvernement et RPG) dont il se sert est plus catastrophique que le bilan de sa gouvernance. La diversion a atteint ses limites, le mensonge est suffisamment compris, le slogan du changement n’a accouché que de la pauvreté et la haine.
Alors quelle sera la dernière formule qui va sauver le soldat Condé ? Peut-être que son pseudo statut de professeur va lui donner une dernière inspiration. Qui sait? En tout cas, le boulanger politique finit toujours par être étouffer par sa propre farine. Et dans une dictature, tout semble bien marché jusqu’à la dernière minute. En attendant le peuple de Guinée s’est déterminé à rendre son verdict.
Depuis Washington, Aliou BAH
Directeur de communication du Bloc Libéral
Depuis Washington hein!
pan pan pan
A la fin Vous etes tous parents en pou rri tu re