Le président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL) estime que notre pays a toujours eu le malheur d’être dirigé par de mauvaises personnes. Aliou Bah pense que les guinéens devraient plus s’intéresser à la politique pour changer la donne.
Le leader du MoDeL estime que les guinéens sont quasiment en désaccord avec les acteurs politiques du pays.
‘’Aujourd’hui , il y a presqu’un divorce entre beaucoup d’acteurs politiques et les populations à la base à cause du changement du discours, de la perversion politique, à cause de beaucoup de choses, de sorte que les guinéens que nous rencontrons au quotidien, avec lesquels nous vivons. Beaucoup aujourd’hui ont du mal à croire aux acteurs politiques. C’est compréhensible, beaucoup d’entre eux ont été victimes de déceptions, de désillusions’’, indique Aliou Bah.
Mais, ajoute-t-il, ‘’cela ne veut pas dire que la solution, c’est l’abandon. Parce que ce n’est pas en abandonnant qu’on résout le problème. La nature a horreur du vide. Tout est fait pour que vous vous découragez. Et si vous le faites, c’est ce qui n’est pas bon qui se mettra en place. L’espace que vous devriez occuper peut-être désormais occupé par quelqu’un de moins approprié. A tous les niveaux, il peut être le contraire des valeurs pour lesquelles vous vous battez et la déception va continuer’’.
Cet opposant à gestion actuelle de la transition constate que parfois, ‘’on peut penser, sur la base des différentes déceptions, qu’il faut sortir du jeu politique, il faut se désintéresser et même sortir du pays. Mais le plus souvent, c’est une réaction émotionnelle parce qu’on est en colère, on a un sentiment de trahison, mais on oublie que la Guinée appartient à tous les guinéens. Nous sommes plus de 14 millions certainement. Ça veut dire que votre retrait à vous seul n’influencera pas la trajectoire que la Guinée est en train de suivre’’.
‘’Ce que vous pouvez, c’est de ne pas vous mêler ; mais vous ne pouvez pas empêcher les autres de s’en mêler. Et le plus souvent, quand ce sont les mauvaises personnes qui prennent la place pour décider pour les bonnes personnes, elles pervertissent la société. C’est ce mal dont nous souffrons. En Guinée, ceux qui font du mal ont eu plus de pouvoir que ceux qui font du bien et malheureusement le pays, tous les jours, se met à tourner en rond’’, martèle-t-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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