Le président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL) se dit contre l’organisation des prochaines élections par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD). A l’image du combat contre le troisième mandat, Aliou Bah assure que la classe politique est en train de s’organiser pour barrer la route à toute tentative de confiscation du pouvoir par la junte.

De passage ce lundi 20 novembre dans Mirador, le leader du MoDeL a affiché sa farouche opposition à l’organisation des prochaines élections par le MATD. Aliou Bah assure que les acteurs politiques travaillent d’arrache-pied pour face au CNRD.

‘’Avec l’histoire du troisième mandat, nous avons travaillé pendant plus de deux ans sans faire beaucoup de bruits pour faire émerger le FNDC et tout ce que cela a révélé comme conséquences et résultats. Nous, acteurs politiques, nous sommes en train de travailler pour faire en sorte qu’on puisse barrer le chemin à des initiatives qui peuvent compromettre l’avenir de notre pays’’, annonce-t-il.

‘’Il s’agit de la Guinée, ce n’est pas une question d’humeur de qui que ce soit ou des intérêts particuliers, mais il n’est pas question quelqu’un de sérieux accepte que le ministère de l’administration du territoire pilote les élections en Guinée. Sinon cela nous conduirait vers une catastrophe nationale’’, ajoute-t-il.

Selon lui, ‘’les préfets, gouverneurs, chefs de police et de gendarmerie ne peuvent pas prendre en otage le processus électoral de la Guinée au nom d’une refondation dont personne ne sait le contenu. Il faut qu’ils se ressaisissent. Il faut qu’on se retrouve, qu’on discute et qu’on mette en place un organe indépendant qui rassure tout le monde afin qu’on puisse aller aux élections’’.

Le président du MoDeL assure que la question des élections ne doit pas faire objet de litige entre les gouvernants actuels et la classe politique.

‘’Un processus électoral, ce n’est pas quelque chose de compliqué. Mais quand on caporalise le pays au nom d’une transition, on veut tout imposer. Dans ce cas, si on impose encore un président à la Guinée, on va se retrouver encore dans le même schéma précèdent parce que nous, guinéens, nous n’accepterons plus qu’on nous dicte celui qui va diriger ce pays. Ce sont les guinéens qui doivent élire leur président’’, prévient M. Bah à la junte.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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