Le président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), même s’il considère que la situation en Guinée est loin d’être rassurante pour les acteurs sociopolitiques opposés à la gestion de la transition par le CNRD, se dit prêt à rentrer au bercail après plusieurs mois d’absence.

Aliou Bah, en séjour aux Etats-Unis depuis des mois, assure qu’il ne se considère pas comme un exilé contrairement à Sidya Touré et autres.

‘’Je voudrais vous rassurer que je ne suis pas en exil. Je ne me considère pas en exil. Ce n’est pas du tout une option qui a été a calculée dans mon combat politique. Je suis aux Etats-Unis parce que je bouge beaucoup pour  des raisons purement professionnelles. J’ai un calendrier qui avait été élaboré depuis le mois de juillet de l’année dernière’’, indique-t-il dans Mirador.

‘’En dehors de la situation des deux années de la pandémie du Covid, je suis quelqu’un qui se déplace beaucoup pour des raisons professionnelles. La politique n’est pas toute ma vie, ça ne nourrit pas mes enfants aussi. Donc j’ai un travail qui me permet de bouger à travers les différents projets dans lesquels je suis impliqué’’, ajoute-t-il

Le président du MoDeL affirme la situation sécuritaire s’est nettement dégradée en Guinée pour les opposants à la conduite de la transition.‘’Il y a eu beaucoup d’acteurs politiques qui sont aujourd’hui menacés. Tous ceux qui ont une voix contraire à la conduite de la transition courent des risques. Il y a certains de nos collègues qui sont en prison, ce qui est déplorable.  Il y a d’autres qui sont sous contrôle judiciairespour des raisons qui ne peuvent pas se justifier. Donc je n’échappe pas à tous ces risques’’, assure Aliou Bah.

‘’Aujourd’hui, on n’a pas besoin de commettre un acte, un crime ou un délit pour être dans le collimateur de la justice. Tous ceux qui sont dehors à mon entendement n’ont rien fait pour être dehors. Tous ceux qui sont en prison, je ne suis pas convaincu qu’ils soient des criminels ou coupables. Donc en Guinée, ce n’est pas parce qu’on est innocent qu’on va se dire qu’on n’est pas inquiet’’, poursuit M. Bah, avant d’annoncer son retour au pays.

‘’Ce qui est sûr, lors que je finirai ce pourquoi je suis à l’international, je rentrerai en Guinée. Je n’ai jamais commis un crime en Guinée, ni un délit. Cela ne veut pas dire que les autres en ont commis. Mais ce qui est certain, dans ma faconde fonctionner, la Guinée est un pays qu’on ne m’a pas présenté, j’y suis né. C’est le pays de mes ancêtres. Donc personne ne peut m’enlever le droit de vivre tranquillement dans mon pays. Je suis né libre, je vais mourir libre’’, prévient le leader du MoDeL.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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