[dropcap]A[/dropcap] l’issue du scrutin du 18 octobre, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est autoproclamé vainqueur avec 53,84% des voix. Les résultats proclamés par la CENI donnent Alpha Condé gagnant avec 59,49% contre 33,5% pour Cellou Dalein Diallo.
Des violences post-électorales qui ont éclaté à Conakry et à l’intérieur du pays ont fait plus de 20 morts, selon le bilan officiel fourni par les autorités gouvernementales.
Le défenseur sénégalais des droits de l’homme et fondateur d’Africajom Center, Alioune Tine, a fait dimanche une ébauche de solutions pour sortir la Guinée de l’impasse.
‘’Il faudrait s’inspirer de cas de cette nature sur le continent africain. Au Kenya, après l’élection présidentielle, tous les observateurs s’étaient entendus que le scrutin s’est très bien déroulé. La Cour suprême du Kenya a invalidé l’élection. Ce qui s’est passé par la suite a été extraordinaire (…). On a vu le cas du Malawi aussi’’, explique-t-il dans le Débat africain sur RFI.
Ajoutant que ‘’si nous avons des institutions d’arbitrage qui sont assez responsables et compétentes, elles peuvent permettre de réguler la violence politique et sociale. Si la cour constitutionnelle remarque ce que tout le monde a remarqué, elle peut invalider le scrutin. Cela permettra de mettre balle à terre et voir comment discuter’’.
Il exhorte la Cedeao et l’Union africaine à se rendre compte que les ‘’coups d’Etat constitutionnels’’ constituent un ‘’véritable poison’’ pour le continent.
‘’Il faut noter que les effets d’un 3e mandat sont pires qu’un coup d’Etat militaire. La préparation des troisièmes mandats, que ce soit en Guinée ou en Côte d’Ivoire, a eu des effets sur le plan des droits humains. On a tué beaucoup de gens, on a banalisé le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique. C’est un recul démocratique’’, dénonce-t-il.
Pour départager Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, il demande à la Cedeao ‘’d’exiger le recomptage des voix. Nous sommes aujourd’hui dans une véritable impasse. La Cour constitutionnelle de la Guinée peut régler le problème en ayant le courage. Mais elle ne le fera pas. Parce que dans toute la zone francophone., on a créé des juridictions assez faibles qui sont sous le contrôle de l’exécutif’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com
La Cour Constitutionnelle inféodée à Alpha Condé doit absolument exiger le recomptage des résultats des P.V. sortis des URNES…A défaut,annuler l’élection présidentielle du 18 octobre et organiser une autre dans un délai de 60 jours ouvrables avec une correction des erreurs et des anomalies du fichier électoral;et le respect des délais de procédure électorale selon le code électoral en vigueur en Guinée.Dans,ces conditions générales,il y aura la paix sociale en Guinée.