[dropcap]A[/dropcap] la veille du nouvel an, Almamy Aguibou Diallo s’attendait à tout, sauf à une grâce présidentielle. Sa libération de la maison centrale où il a séjourné pendant près de 8 ans, il la considère comme une surprise. Sa joie de recouvrer sa liberté est indescriptible, si l’on se fie à sa déclaration.

Pendant tout son séjour carcéral, Aguibou dit s’être armé de courage et d’espoir. Il croyait dur comme fer qu’un jour ou l’autre, il sortira de prison. ‘’J’avais de l’espoir. Je me disais que si je ne sortais pas d’ici la fin du mandat du président, j’allais sortir après’’, a-t-il déclaré peu après sa libération.

‘’La prison, c’est dur’’, reconnait-il, avant de remercier l’administration pénitentiaire qui, selon lui, a été la hauteur de la mission qui lui est dévolue.

‘’Elle a été professionnelle. Il n’y a pas eu de tortures à la maison centrale. La torture, elle était morale. On vous enferme, vous ne sortez pas quand vous voulez, vous ne pouvez voir vos parents ou vos amis que lorsqu’on vous autorise. Le reste, l’administration pénitentiaire s’est très bien comportée avec nous’’, a souligné l’ancien pensionnaire de la maison centrale.

Libre après la grâce présidentielle qui a lui a été accordée, Almamy Aguibou Diallo affirme que la prison l’a forgé. Il se considère comme un homme nouveau. ‘’J’ai tenu bon, mais 8 ans, ce n’est pas 8 mois ou 8 jours. La prison m’a beaucoup changé. J’ai avancé en âge, les économies se sont envolées, mais la prison a contribué à beaucoup de choses dans ma vie. Je ne dirai pas que la prison est bonne, mais aujourd’hui, je suis un homme nouveau’’, a-t-il conclu.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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