[dropcap]L[/dropcap]e chef de l’Etat a été interpellé sur les manifestations qui avaient secoué la région de Boké au mois de septembre dernier. Alpha Condé admet que les habitants ont le droit de protester et assure qu’il est celui qui a fourni le courant aux guinéens.

‘’On pouvait rester à Conakry deux mois sans électricité. Quand le courant revenait, les jeunes sortaient et dansaient ‘tè bara faa’. Maintenant, dès qu’il y a une coupure d’une ou deux heures, les gens descendent dans la rue’’, indique le locataire de Sékhoutouréyah.

‘’Est-ce qu’il y avait le courant à Boké avant je n’arrive ? Dans quelle partie de la Guinée, on pouvait avoir le courant un jour sur deux, voire même un jour sur vingt ?’’, demande-t-il, avant d’ajouter : ‘’C’est nous qui avons amené le courant. Maintenant, dès qu’il y a une coupure d’une ou deux heures, les gens commencent à protester’’.

Pourtant, dit-il à qui veut l’entendre, ‘’à Conakry, on pouvait rester trois mois sans électricité. Je ne parle pas de l’intérieur du pays. C’est vrai que les gens veulent évoluer et c’est normal qu’ils aient le courant à tout moment’’.

Pour changer la donne, il annonce que son régime investit dans des barrages hydroélectriques. ‘’Nous avons fait le barrage de Kaleta. Nous avons entamé celui de Souapiti. Nous avons fini l’appel d’offres pour la construction du barrage de Koukoutamba. Nous venons de finir les études de faisabilité du barrage de Foumi et de Kogon à Boké’’, énumère le président de la République.

‘’Quand on veut construire des barrages, il faut du temps. En attendant, nous sommes obligés d’utiliser des centrales thermiques. Avant mon arrivée au pouvoir, le seul grand barrage qu’on avait, c’était Garafiri qui ne faisait de 70 MW’’, persiste et signe le numéro un des guinéens, dans Face à nous.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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