[dropcap]U[/dropcap]n ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne’’, disait Jean-Pierre Chevènement, homme politique français. Mais en Guinée, le ministre de l’Unité nationale et de la citoyenneté est libre de ses propos. Gassama Diaby ne mâche pas ses mots, n’hésitant pas à critiquer parfois l’équipe gouvernementale à laquelle il appartient.

Lors d’une émission spéciale sur les antennes de RFI, le ministre Diaby déclarait que l’Etat a péché par ‘’le fait qu’il n’y ait pas suffisamment d’attention  vis-à-vis des victimes [du massacre du 28 septembre] parmi lesquelles, il y en a qui ont eu des doubles et triples peines. Ce travail n’a pas été fait et c’est une faute morale’’.

Gassama Diaby ajoutait que ‘’ce pays que nous aimons tant n’arrive pas à protéger ses enfants, parce que nous sommes incapables de nous regarder autrement qu’à travers des prismes définis, soit politiques, soit ethniques’’.

Interrogé au sujet des sorties médiatiques de son ministre de l’Unité nationale, Alpha Condé a répondu sèchement : ‘’Il est libre de dire ce qu’il veut. Je n’ai pas à partager ou pas ce qu’il dit’’.

‘’Moi, j’assume [l’histoire de] la Guinée dans sa totalité. Tous les crimes de la Guinée, je les assume’’, a revendiqué le numéro 1 guinéen.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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