[dropcap]A[/dropcap]lpha Condé a assuré vendredi que son pouvoir n’a nullement pas interdit les manifestations. Selon le chef de l’Etat, les protestations de rue sont loin d’être pacifiques en Guinée. Il accuse des manifestants d’être armés de ‘’gourdins, de pointes et de fusils de chasse’’.

‘’Nous sommes un pays démocratique. Les manifestations sont autorisées. Mais nous savons qu’en Guinée, ce ne sont pas des manifestations. Les gens viennent dans les manifestations avec des gourdins, des pointes, des fusils de chasse. Ils ne viennent pas pour manifester. Ils viennent pour provoquer. C’est dur pour vous, parce que vous avez perdu beaucoup de vos camarades. C’est la même chose pour l’armée et la gendarmerie’’, indique-t-il à des agents de la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS).

‘’Notre pays évolue dans le bon sens. Ça ne plait pas à tout le monde. Mais nous défendrons contre vents et marées notre indépendance. Jamais, nous ne demanderons l’avis d’un pays sur ce que nous devons faire. Le seul avis qui compte pour moi, c’est l’avis du peuple de Guinée. Cela doit être très clair. La vérité va éclater progressivement, parce que nous sommes en train d’arrêter beaucoup de gens’’, ajoute-t-il.

Le chef de l’Etat affirme que des manifestants pacifiques ne peuvent en aucun s’attaquer à un train minéralier et détruire des poteaux électriques. ‘’Certains ne se comportent pas en guinéens’’, dénonce-t-il avec vigueur.

Il prévient les manifestants que ‘’l’autorité de l’Etat va s’imposer. Nous n’accepterons plus la pagaille. Il n’y aura plus un coin de Conakry qui sera une zone de non-droit. Nous allons prendre toutes les dispositions pour que désormais, la route Le Prince soit aussi sûre que l’autoroute Fidel Castro’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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