[dropcap]L[/dropcap]ors des festivités organisées le 28 mai au siège du parti au pouvoir, le chef de l’Etat a mis l’occasion à profit pour retracer l’historique du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), formation politique qui l’a conduit au pouvoir en 2010.

“Avant le RPG, il y a eu d’abord le Parti du travail de Guinée qui a été créé en 1963 avec Alfa Sow, Karifa Bayo, Sarah Alphonse, Cissé Ahmed Tidiane, Chérif Mohamed Aly. Ce parti est devenu en 1977 le Mouvement national démocratique (MND)”, a renseigné le président Alpha Condé devant ses partisans fous de joie.

Et de poursuivre : “Après le MND, lorsque que nous avons décidé de passer dans la clandestinité, comme beaucoup de membres du MND étaient connus, nous avons créé le Parti justice progrès (PJP) qui s’est manifesté en créant pour la première fois le journal qui s’appelait Sèguèty (Le Balai)”.

Cette formation politique donnera naissance au Rassemblement des patriotes guinéens (RPG). Mais, explique Alpha Condé, “on a trouvé que ‘patriotes’ c’était trop restreint, parce que ça veut dire que c’étaient seulement les gens de gauche. Or, il fallait l’unité nationale. C’est ainsi qu’on a dit maintenant parti du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG).

Pour l’implanter dans différentes localités du pays, l’actuel chef de l’Etat s’appuiera sur des cadres du Parti démocratique de Guinée (PDG). “Qui a permis au RPG de s’implanter ? Ce sont les militants du PDG, il faut le dire. Mon frère Damantang est venu une fois à Abidjan, il m’a dit qu’il y a des cadres très honnêtes et il m’a envoyé des listes. Je me suis dit si les gens-là ont été responsables du PDG et qu’on les respecte encore, c’est parce qu’ils n’ont pas fait du mal au peuple. C’est comme ça que nous avons contacté ces gens-là”, se souvient le numéro un guinéen.

Avant d’insister sur ses mots : “Ce sont les militants du PDG qui ont implanté le RPG en Guinée, pas les gens qui étaient dans l’administration. Et si le RPG a pu continuer c’est grâce aux jeunes, femmes, les sages et les griots. Ils ne cherchaient pas des postes, ils ne cherchaient pas à être ministres”.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

00224 621 82 08 53/aissatou.diallo@visionguinee.info