[dropcap]L[/dropcap]e président Alpha Condé souhaite-t-il la mort de l’opposition ? Bon nombre d’observateurs répondent par l’affirmative à cette interrogation. Interrogé sur les intentions du chef de l’Etat d’“anéantir” ses adversaires politiques, le ministre du Tourisme et de l’Hôtellerie a déclaré que le pouvoir n’a pas intérêt à faire disparaitre l’opposition.

“Nous avons opté pour la démocratie. S’il y a une chose pour laquelle on doit nous reconnaitre, c’est d’avoir été les premiers à affronter un général d’armée, le général Lansana Conté. A son temps, ce n’était pas un civil qui était au pouvoir. On a eu le mérite de s’opposer à lui pour instaurer la démocratie”, argumente Thierno Ousmane Diallo.

Une fois au pouvoir avec Alpha Condé, note-t-il, “on ne peut pas vouloir d’une chose et son contraire, mettre un bébé au monde et l’étrangler. D’ailleurs, le président Alpha Condé n’a jamais dit que l’opposition va disparaître. Peut-être que les gens ont interprété à leur façon sinon on a besoin de l’opposition”.

C’est pourquoi, se targue-t-il, “on a encouragé l’institutionnalisation du chef de file de l’opposition. Aujourd’hui, il est invité à toutes les cérémonies officielles, à toutes les arrivées des présidents à l’aéroport des fois. On le cite avant même les membres du gouvernement. S’il ne vient pas, ce n’est pas la faute du président. Alpha Condé, c’est un démocrate”.

En clair, si Alpha Condé déclare qu’il n’y aura d’opposition, se répète Thierno Ousmane Diallo, “c’est sous sa forme actuelle. Une opposition qui casse, ça je ne suis pas d’accord”.

Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info

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