[dropcap]L[/dropcap]ors d’une conférence de presse qu’il a animée mercredi avec son homologue français, Emmanuel Macron, Alpha Condé a été interrogé par un journaliste sur les violences enregistrées dans la capitale Conakry en marge de la grève des enseignants qui paralyse le secteur de l’enseignement.

A cet homme de médias, Alpha Condé a indiqué qu’il s’agit d’une grève sauvage et il s’empresse d’expliquer pourquoi elle l’est. ‘’Nous avons signé un accord avec tous les syndicats et nous avons fait un programme. Il y a quelqu’un qui a voulu lancer la grève. Il a été exclu du syndicat des enseignants’’, avance le président de la République.

‘’Les syndicats ont fait une conférence de presse pour désavouer la grève (…). Donc, c’est une grève sauvage qui est totalement illégale’’, tranche le chef de l’Etat qui évoque le cas particulier du syndicaliste Aboubacar Soumah, meneur de la grève déclenchée depuis le lundi 13 novembre.

‘’Il est affecté en tant que DPE, il ne veut pas de son poste. Donc il est dans l’illégalité. On devrait même supprimer son salaire, mais on a été gentils. Il doit rejoindre son poste’’, tonne Alpha Condé qui prévient qu’il n’acceptera plus la pagaille.  ‘’Si n’importe qui se permet, quand les syndicats décident quelque chose, de faire autre chose, en ce moment, on est plus dans un Etat, mais dans une jungle et nous ne pouvons pas l’accepter’’, tape-t-il du poing sur la table en présence de Macron.

Et il finit par annoncer une décision : ‘’Désormais, nous n’accepterons plus que les gens fassent la pagaille en Guinée. C’est au moment où nous sommes en train d’avoir la confiance des bailleurs de fonds et investisseurs que ceux qui ne veulent pas que la Guinée [avance] font la pagaille, on n’acceptera plus cela.  La rigueur de la loi sera appliquée. Il faut que cela soit clair’’.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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