[dropcap]A[/dropcap]lors que des partisans du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) manifestaient dans la rue pour réclamer le départ d’Alpha Condé, le chef de l’Etat, lui, participait par visioconférence à la 19^e conférence du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sècheresse dans le Sahel (CILSS).

Sur un ton ferme, le président guinéen a dit ses quatre vérités aux 12 autres dirigeants des pays membres du CILSS. Alpha Condé a fait remarquer à ses pairs que ‘’trois pays seulement ont 70% du personnel du comité. Sept pays ont entre 1 à 5%. Trois pays ont zéro représentant à savoir la Guinée, la Guinée-Bissau et la Gambie. C’est bien de parler de l’élection du secrétaire exécutif, mais si nous voulons que le CILSS soit unitaire, il faut qu’il y ait un équilibre’’.

Il a suggéré que les projets initiés par le CILSS soient profitables à tous les Etats membres de l’organisation. ‘’Il faut que tous les projets privilégient la couverture de l’ensemble du territoire du CILSS’’, insiste-t-il.

‘’Si nous voulons réellement réformer notre organisation, il faut qu’il y ait un meilleur équilibre, que les projets concernent tous les Etats. Ce qui n’est pas le cas actuellement (…). On se focalise plus sur le secrétaire exécutif et son adjoint, oubliant ce déséquilibre inadmissible entre les pays membres.  Il faut qu’on réfléchisse sur comment établir cet équilibre. Il n’y a pas de raison que tous les pays ait la même part du financement et que d’autres pays s’accaparent de tous les postes’’, proteste-t-il.

Alpha Condé a salué l’accession de son homologue tchadien, Idriss Déby Itno, à la présidence tournante du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Il s’est dit convaincu qu’avec lui, ‘’nous ferons plus de progrès’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 666 905 416/boussouriou.bah@visionguinee.info