En application des dispositions de l’article 37 du Code de procédure pénale, le ministre de la justice et des droits de l’homme a ordonné, le jeudi 3 novembre, aux procureurs généraux des cours d’appel de Conakry et Kankan  d’engager des poursuites judiciaires pour des faits présumés précités contre plusieurs personnalités dont Alpha Condé, Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et Bantama Sow. 

Charles Wright souligne que cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique de moralisation de la vie publique. Il rappelle que sur la base des présomptions graves et concordantes de corruption, d’enrichissement illicite, de blanchiment d’argent, de faux et usage de faux en écriture publique, de détournement de deniers publics y compris la complicité, les comptes bancaires des personnes mises en cause ont été gelés pour éviter toute dissimilation des preuves financières qui peut être préjudiciable aux procédures d’enquête, d’instruction et de jugement.

Pour expliquer davantage sa démarche, le ministre de la justice et des droits de l’homme parle des suspicions autour des comptes de ces anciens dignitaires du défunt régime. Il s’agit des ‘’faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, corruption autour d’un certain nombre de comptes qui se trouvent très malheureusement aujourd’hui entourer par des suspicions, des indices concordants laissant croire que les montants qui se trouvent sur ces comptes doivent être justifiés par ceux qui en sont des détenteurs’’. 

Ces comptes, annonce le garde des sceaux, ‘’de facto seront considérés contenant des montants détournés. Par conséquent, la justice prendra sa responsabilité conformément au code de procédure pénale. L’agent judiciaire qui représente l’Etat et le peuple tout entier prendra sa responsabilité au nom de l’Etat pour que ces comptes soient versés au trésor public’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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