Ultimate magazine theme for WordPress.

Alpha Condé était-il opposé à la tenue du procès sur le massacre du 28 septembre, ? ‘’J’ai eu beaucoup de difficultés’’, révèle l’ex-ministre Cheick Sako

0

Treize ans après le massacre du 28 septembre, le procès s’ouvre ce mercredi au tribunal adhoc délocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry. Evoquant les raisons du retard dans l’organisation de ce procès, l’ancien ministre de la justice assure que le régime Alpha Condé n’avait pas la volonté politique.

‘’On a attendu pendant 13 ans pour que ce procès ait enfin lieu. C’est un procès emblématique qui dépasse le cadre de la Guinée. Puisqu’il y a eu des crimes de masse et contre l’humanité. C’étaient des crimes indescriptibles. La Guinée avait l’obligation de juger ces faits. A défaut, la CPI allait le faire. Je suis satisfait et je dis bravo au colonel Doumbouya qui a eu la volonté politique’’, se réjouit l’ancien ministre de la justice.

A la question de savoir si n’était pas le cas avec l’ancien président, Cheick Sako répond : ‘’Je ne peux pas dire de façon péremptoire que M. Alpha Condé n’avait pas la volonté politique.  Je dis simplement qu’au moment où j’étais ministre, il n’y avait pas de volonté politique affirmée’’.

A l’entendre sur les ondes de la radio allemande DW, ‘’on m’a laissé travailler sur ce dossier pendant 5 ans et demi, mais j’ai eu beaucoup de freins, de difficultés pour faire les quelques actes que j’ai posés. J’ai posé des actes importants contrairement à ce qui se dit actuellement en Guinée que tout a été fait maintenant et qu’avant rien n’a été fait. Je pense qu’il faut rétablir quelques vérités. J’ai fait terminer l’instruction en décembre 2017’’.

Également, poursuit-il, ‘’c’est moi qui ai permis que M. Dadis Camara soit interrogé par les magistrats aboutissant à son inculpation. On a fait revenir Toumba Diakité de Dakar sur la base d’une extradition. Et puis, j’ai mis sur pied avec l’aide du Premier ministre d’alors Kassory Fofana le comité de pilotage qui a été un élément essentiel. Ce comité a permis à l’organisation matérielle qui a abouti à ce procès aujourd’hui’’.

Un procès qui va prendre un an…

L’ancien garde des sceaux veut un procès juste et équitable. ‘’C’est ce que nous espérons tous puisque c’est un procès qui est emblématique. Ce n’est pas un procès classique (…). Les magistrats ont été choisis. Ce sont des professionnels, j’en connais presque tous d’ailleurs. Je pense que les avocats aussi vont jouer leur partition’’, souhaite-t-il.

Aussi, assure Me Sako, ‘’il faut que les témoins puissent être protégés afin de venir s’exprimer à la barre. Les victimes notamment les femmes qui ont été violées, il y en a une bonne partie qui sont à Dakar et dans les autres pays, il faut les faire revenir. Donc ça nécessite beaucoup de choses’’.

C’est pourquoi, prédit-il, ‘’ce procès va durer à minima 6 mois, voire plus. Ça peut aller jusqu’à un an. Je rappelle que le procès de l’ancien président Hissène Habré avait duré au moins un an et demi. Il faut qu’ils prennent le temps d’aller pas à pas. Il ne faut vraiment pas risquer les choses pour qu’on sorte de là avec un procès juste et équitable. Ça permettra, au-delà de ce procès, de lutter contre l’impunité dans mon pays’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 989 711/boussouriou.bah@visionguinee.info

Place this code at the end of your tag:
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suivez nous sur les Réseaux sociaux !

Cliquez sur les boutons ci-dessous pour suivre les dernières actualités de VisionGuinee.info