[dropcap]L[/dropcap]a Guinée, à l’instar des autres, a célébré le 5 octobre la Journée mondiale des enseignants. La cérémonie qui a eu lieu au Palais du peuple a été rehaussée par la présence du chef de l’Etat.

Evoquant les conditions de vie et de travail des enseignants, le président Alpha Condé a déclaré en substance : ‘’Moi je suis enseignant. Je ne peux pas l’être et ne pas faire en sorte que l’éducation soit la meilleure en Afrique’’. Il annonce la tenue prochaine des états généraux de l’enseignement en Guinée.

‘’Quand je suis arrivé, un enseignant de la hiérarchie B touchait 900.000 GNF. Il touchait aujourd’hui 2.700.000 GNF’’, affirme avec assurance. Des cris retentissent pour sans doute pour contredire le numéro un guinéen. ‘’Vous avez les chiffres, vous avez les chiffres. S’il vous plait, vous êtes des enseignants’’, balance-t-il en essayant de reprendre le contrôle de la situation.

‘’Dans la hiérarchie A, celui qui touchait 1.200.000 GNF touche aujourd’hui plus de 3.000.000’’, redit-il encore. Une déclaration qui crée un autre tohubohu dans la salle dans des congrès du Palais du peuple.

Dans la foulée, un haut cadre de l’administration s’approche du pensionnaire de Sékhoutouréyah pour lui souffler des mots. On entend le chef de l’Etat, qui avait le micro toujours ouvert, demander à son interlocuteur : ‘’mais ça c’est pour quelle hiérarchie ?’’

Alpha Condé décide de couper court à la polémique en indiquant que les enseignants qui ‘’touchent 3 millions sont de la hiérarchie A3. Mais comme nous allons avoir les états généraux de l’enseignement, tout ça va être mis en plat et on verra exactement quelle est la situation’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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