[dropcap]A[/dropcap]ccusé d’avoir tenu des discours ethniques en pleine campagne électorale, le président Alpha Condé, candidat à sa propre succession, a balayé du revers de la main les accusations dont il fait l’objet.  

‘’Je n’ai jamais tenu un discours à relent ethnique. Je suis malinké, mais je parle dix fois mieux soussou que malinké. Sékou Touré était un président malinké, mais je me suis battu contre lui. Il m’a condamné à mort. Je n’ai jamais tenu de discours ethniques’’, se défend-il dans un entretien accordé mardi à RFI et France 24.

Avant de poursuivre : ‘’La preuve est que je suis un panafricaniste. Je ne peux pas tenir de discours ethniques. Les malinkés ont été, en 1985, massacré. J’ai fait une brochure pour que l’espoir ne meure. J’ai dit que le président n’a pas raison dire ‘Wo fatara (vous avez bien fait)’, mais il est encore possible de recoudre le tissu social’’.

‘’Je n’ai jamais tenu un discours ethnique. On sait qui sont ceux qui instrumentalisent [les ethnies]. Durant toute ma lutte contre le président Conté, jamais, je n’ai dit qu’il est soussou. J’ai combattu son programme. Jamais, je n’ai attaqué sa personne. Lisez mes écrits’’, souligne le chef de l’Etat.

‘’Comment voulez-vous que je sois panafricain et être pour un Etat fédéral ou africain et que je parle d’ethnies ?’’, demande-t-il à ses détracteurs, assurant que ‘’quand je menais le combat contre Sékou Touré, la plupart des gens qui étaient avec moi, étaient peuls. Les malinkés m’accusaient d’être l’instrument des peuls. Il faut relire l’histoire’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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