[dropcap]C'[/dropcap]est un Alpha Condé très remonté qui a tiré à boulets rouges sur ses adversaires politiques lors de la célébration de la journée internationale des femmes, le 8 mars dernier au Palais du peuple.

Ce énième discours musclé du chef de l’Etat intervient au moment où l’opposition a donné un ultimatum au pouvoir pour baisser le prix du carburant à la pompe. Faute de quoi, elle organisera des manifestations pour exiger la satisfaction de ses revendications.

‘’J’en ai marre des mensonges et des manipulations”, fulmine le président Alpha Condé. “C’est vrai que les conditions de vie des guinéens sont difficiles surtout pour les femmes. Ceux qui ont gouverné ce pays et qui l’ont mis en retard, ils pensent que les guinéens boivent par leur nez”.

Il rappelle à ses adversaires politiques qu’il a trouvé la Guinée dans un trou en 2010, après son accession à la magistrature suprême du pays. “J’ai promis le changement et je vous ai dit qu’on va souffrir. Mais qui a mis le pays dans ce trou ?”, demande le chef de l’Etat dans un discours prononcé en français, soussou et malinké.

“Ceux qui parlent aujourd’hui, on sait comment ils ont géré”, a-t-il encore dit. “Quand je suis arrivé, on était endetté. Ils ont été incapables d’avoir le PPTE. L’inflation était à 21%, la Banque centrale n’avait même pas une semaine d’importation. Les gouvernements ont été jusqu’à fabriquer des faux-billets, des billets non-sécurisés pour faire l’inflation”.

Une fois au pouvoir, souligne le président Condé, “en 2 ans, nous avons redressé la situation, on a eu le PPTE et la Guinée avait commencé à changer. En 2013, la Guinée avait commencé à prendre son envol, malheureusement en 2014, l’épidémie d’Ebola est venue”.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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