[dropcap]L[/dropcap]e président de la République a rencontré, ce weekend à Sékhoutouréyah, des membres de la Mutuelle financière des femmes africaines (MUFA) et de  la Mutuelle communautaire de croissance (MC2) de Guinée. Alpha Condé a encouragé ces femmes à s’impliquer dans des activités génératrices de revenus.

‘’Si nous voulons vraiment l’émancipation des femmes, il faut que les femmes des MUFA soient d’abord des productrices et non des commerçantes’’, conseille le président de la République.

‘’Les femmes guinéennes ont beaucoup d’activités productrices, mais elles ne sont pas accompagnées. A Dabola, il y a des femmes qui produisent non seulement du miel, mais aussi du beurre de karité et s’en sortent, d’autres font du Moringa. Est-ce qu’il n’est pas mieux, progressivement, d’amener à soutenir les femmes dans ces activités de production, y compris les produits d’exportation’’, explique-t-il.

En Forêt, poursuit-il, ‘’on commence à développer la production du cacao. Et cette année, je mets 1000 hectares à la disposition de la population gratuitement. J’ai donc demandé aux responsables de voir quels sont les femmes et les jeunes qui sont prêts à faire l’agriculture pour développer le cacao’’.

Le chef de l’Etat encourage aussi la production de la pomme de terre en région forestière.  ‘’Nous avons l’usine de Mamou, malheureusement, à cause du coronavirus, les chinois qui doivent mettre l’usine en marche ne peuvent pas venir encore. Mais nous souhaitons aussi développer la culture de la pomme de terre dans d’autres régions du pays. Car, il y a encore trois usines qui ne sont pas installées. Elles seront installées en fonction de la production de pommes de terre dans ces régions’’, annonce-t-il.

Dans le même cadre, il pousse la couche féminine à s’intéresser à la production du manioc. Car, selon Alpha Condé, en plus de sa transformation en farine ou en attiéké, ‘’la Chine est un grand exportateur d’amidon. Cela permettra donc aux femmes  d’être exportatrices d’amidon’’.

‘’La Banque africaine de développement (BAD) nous a envoyé des argentins et des brésiliens pour améliorer notre technique de culture du maïs et de soja pour que le rendement à l’hectare soit aussi important chez eux’’, précise-t-il à ses invités.

Dans le volet de l’élevage, il annonce 20 couveuses : ‘’Nous avons commencé à les envoyer à l’intérieur. Chaque couveuse peut faire 120.000 poussins tous les 21 jours. Donc notre objectif est d’amener les femmes à s’engager dans l’élevage de poulets (…). Ce qui va améliorer notre style de consommation mais aussi faire baisser le prix du poulet’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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