[dropcap]L[/dropcap]e numéro un guinéen s’est prêté aux questions Philippe Dessaint de TV5 Monde et Sophie Malibeaux de RFI de l’émission hebdomadaire, Internationales. L’ancien opposant historique devenu président de la république a fait un aveu non des moindres en déclarant que la Guinée est un pays ‘’difficile à gérer’’.

Avec nos confrères, Alpha Condé a abordé les questions relatives aux difficiles rapports entre pouvoir et opposition avant la présidentielle de 2015, et les conditions de la réconciliation et la lutte contre l’impunité, entre autres.

Répondant à une interrogation de Philippe Dessaint, le chef de l’Etat a indiqué que la Guinée est un pays ‘’difficile à gérer’’. Il s’empresse d’expliquer les raisons : ‘’Nous avons un lourd héritage. Parce qu’il y a eu beaucoup de morts en Guinée’’, se défend le président Condé.

‘’Nous avons eu le camp Boiro, les événements de 1985, 2006, le 28 septembre 2009. Il faut que les guinéens acceptent le passé de la Guinée avec des actes positifs et d’autres négatifs’’, renchérit-il.

Pour aller à la réconciliation nationale, ‘’il faut qu’on accepte de reconnaître les crimes commis pour que les victimes puissent pardonner’’, souligne le président de la république qui rappelle de passage qu’un pool de juges travaille activement sur le dossier du 28 septembre 2009.

Mais avant le massacre du 28 septembre,  Alpha Condé affirme qu’il y a eu le camp Boiro et d’autres évènements tragiques. ‘’Nous devons assumer les faits. La Guinée doit faire  face à son passé. Si on reconnait les crimes commis pour rétablir les victimes, ceux qui sont victimes peuvent pardonner’’, a-t-il estimé.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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